VOL. 76, N° 1 (2007)

Editorial

EDITORIAL

En sa réunion de l’Assemblée Générale, datant du 21 octobre 2006, la Société Médicale Belge de Saint Luc a choisi de m’élire en tant que président.

Je remercie très chaleureusement tous les membres et ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour me montrer digne de cette nouvelle responsabilité.
C’est avec vive reconnaissance et profonde gratitude que je remercie mon prédécesseur, le Docteur Paul Deschepper, pour tout le travail, considérable et fastidieux, qu’il a effectué tout au long de ces 14 années de présidence.
Une journée d’étude sera organisée, au début du mois de septembre 2007, afin de lui rendre un hommage bien mérité. Dès à présent, le Docteur Paul Deschepper a été nommé Président d’Honneur à vie de notre Société. Il poursuit les activités de secrétaire et de trésorier.
Merci et Félicitations !
Dr. Bernard Ars
Agrégé de l’Enseignement Supérieur
Président

Ten geleide

TEN GELEIDE

Tijdens de Algemene Statutaire Vergadering van 21 oktober 2006 werd ik tot voorzitter van de Belgische Geneesherenvereniging Sint-Lucas verkozen.
Ik ben alle leden hiervoor heel dankbaar en verzeker al het mogelijke te zullen doen om deze nieuwe verantwoordelijkheid waardig te zijn.
Ik dank met diepe erkentelijkheid en diepe oprechtheid mijn voorganger dr. Paul Deschepper, voor de zware en uitgebreide taak die hij gedurende dit 14-jarig voorzitterschap heeft vervuld.
Begin september 2007 zal een studiedag georganiseerd worden om hem een welverdiende hulde te brengen. Vanaf heden is dr. Paul Deschepper voor het leven erevoorzitter benoemd van onze Belgische Geneesherenvereniging Sint-Lucas. Hij zal de taak van secretaris en van schatbewaarder blijven waarnemen.
Vriendelijke dank en gefeliciteerd!
Dr. Bernard Ars,
Geaggregeerde van het Hoger Onderwijs
Voorzitter

Bibliographica

BIBLIOGRAPHIA

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Teksten / Texts

Vivre, en chrétien catholique, sa pratique médicale : Qu’est-ce donc ?

Le médecin actuel dispose de moyens diagnostiques et thérapeutiques chaque jour plus performants. La médecine, art d’expérience, évolue vers une médecine scientifique et technique. Cependant, aujourd’hui encore, la plupart des médecins sont attirés vers cette profession pour son incomparable valeur de relation humaine.

A l’aube de cette année 2007, performance technico-scientifique et humanité sont à la base de la complexe ambiguïté de la médecine actuelle. Pour y correspondre, le médecin doit, dans sa pratique quotidienne, assumer ce double aspect de la rigueur objective, qui prétend donner réponse à (presque) tout, et de l’humanité, si diverse et tellement subjective.

Qui plus est, le médecin doit, non seulement être un professionnel de la médecine, un bon relationnel humain, il doit aussi donner un Sens.

En effet, ce qui fait l’homme, sa grandeur, sa dignité, c’est bien le fait qu’il donne un sens à sa vie, un sens à La vie. Et, ce faisant, le médecin témoigne plus ou moins implicitement du sens qu’il donne à sa propre vie, ainsi que du respect qu’il confère à La Vie, et ce, plus particulièrement vis-à-vis de ceux qui font l’expérience de leur fragilité, de leur vulnérabilité, des restrictions de tous ordres : limitations physiques, souffrances, conscience de la mort…

Vivre en chrétien catholique sa pratique médicale, c’est, ni plus ni moins, adopter une attitude spécifique face à la Vie et à la Nature; ce qui aura pour conséquence pratique de transformer le comportement professionnel.

retour

— Attitude face à la vie —

Le dynamisme individuel de chaque personne, corps animé, et son inscription dans une histoire, l’histoire du Salut, où elle est solidaire avec les autres, montrent à quel point l’homme se distingue de la nature qui l’entoure. A la considération de l’individu comme exemplaire de l’espèce humaine, se superpose son être personnel et historique, son insondable liberté, son destin unique, jamais reproduit, rempli d’espérance au bord de l’éternité divine. Cette conception chrétienne s’appuie sur les notions de personne et d’histoire.

L’anthropologie (1) prend une orientation nouvelle, l’âme vaut plus que « tous les royaumes du monde», par son intelligence et sa liberté.

La conduite humaine est une conduite libre, non instinctive, ce qui laisse entendre la bonne orientation, tout comme la mauvaise… en sachant que la liberté, lorsqu’elle est exercée dans la Vérité, va dans le sens de la réalisation de la personne selon la nature humaine; c’est-à-dire dans le sens du bien de la personne.

— Comportement professionnel —

Donner un tel sens à la vie transforme le comportement professionnel sous de multiples aspects; et concerne tant le médecin personnellement que son attitude vis-à-vis du patient.

— Comportement professionnel personnel du Médecin

Le médecin catholique ne doit pas se contenter d’«être», il doit aussi «devenir» chaque jour un «bon médecin».

Etre

Au-delà d’une formation professionnelle continue et du développement permanent de la qualité des soins donnés, le médecin catholique se doit d’apporter un plus: il s’efforce de refléter le visage du Christ – le Médecin (cfr. Mc 2, 17) – aux yeux de ses patients, avec tout ce que cela suppose: un regard plein de sollicitude et de compréhension, la prière pour son patient, une attention personnalisée à chacun, esprit de solidarité, respect inconditionnel de tous les patients, exactitude, politesse, propreté vestimentaire, ordre et soin des locaux d’examens…

Progresser

Conscient de ses propres limites, le médecin catholique se met en question; il s’applique à approfondir et rafraîchir sa formation religieuse, sa spiritualité chrétienne, par la réflexion, une retraite, la méditation régulière, en plus de l’effort évident pour développer chaque jour davantage sa compétence professionnelle… Il cherche à mieux se connaître, en toute humilité, afin de servir mieux. C’est dans la «présence» permanente de Dieu que le médecin perçoit l’exigence impérieuse de transformer son comportement professionnel en un service rendu à son prochain.

— Comportement professionnel vis-à-vis du patient

Le comportement professionnel du médecin catholique vis-à-vis du patient se caractérise par la conscience profonde de la présence privilégiée du Christ dans la personne qui souffre ( cfr. Mt 25, 40 ), ce qui se traduit, entre autres, par les attitudes suivantes:

1. ÊTRE à l’ECOUTE de son PATIENT

Le patient, qui vient consulter son médecin, vient parler de lui-même, et il attend que son médecin l’écoute, puis lui réponde. Il est angoissé. Il peut se sentir exclu.

Le premier comportement du médecin est l’écoute; une écoute active: «que veut-il dire ?», attentive: «tout ce que ce malade dit parle de lui », suffisante «je lui accorde le temps de tout dire».

  1. ÊTRE REPONSE pour son PATIENT

Après l’écoute, vient la réponse au patient. Elle se fait de manière ouverte et non pas fermée sur la maladie. Ceci amène le patient à une réflexion sur lui-même autant que sur la maladie dont il venait se plaindre. Le médecin doit se méfier du «parler» pour soi: danger des paroles malheureuses qui fixent l’exclusion, danger des paroles-jugements sur les autres, en particulier les confrères et l’entourage du patient, danger des paroles que le médecin se délivre à lui-même plus qu’il ne les destine à son patient, comme pour répondre à ses propres questions.

  1. ÊTRE UNE PRÉSENCE pour son PATIENT

La maladie rebelle, et plus encore la mort, peuvent apparaître comme une limite à l’efficacité médicale. La tendance naturelle serait de fuir cette maladie ou cette mort.

Être disponible pour que le malade ne se sente pas seul face à son vécu.

Le médecin doit résister à la tentation de limiter son rôle à celui de guérir et l’étendre à celui d’accompagner, de soulager et de servir au mieux le malade confronté à la mort.

  1. ÊTRE à L’ECOUTE de L’ENTOURAGE

La famille peut être considérée comme une part du patient. Elle mérite écoute et information afin d’être en mesure d’assumer son propre rôle auprès du patient: présence, soutien, aide…

  1. SE FAIRE HUMBLE DEVANT LA VIE

Le médecin n’est pas maître de la vie, ni de la mort, du patient qui se confie à lui.

Il ne dispose pas de son patient, il est, en fait, au service de la vie de cet homme souffrant.

Vivre, en chrétien catholique, sa pratique médicale, qu’est-ce donc, si ce n’est donner un sens à La vie, à sa vie, en tant que médecin, assumer son humanité et la pratique de son métier sous le regard paternel de notre Dieu-Amour ?

 

(1) L’anthropologie désigne un savoir sur l’homme qui représente la synthèse sur le plan philosophique des connaissances apportées par les sciences biologiques, humaines et sociales, ce qui signifie une compréhension métaphysique (au-delà du physique) de ce que les sciences positives, fondées sur l’observation des faits et l’expérimentation, apportent à la connaissance de l’être humain.

 

Dr. Bernard ARS, Président de la Société Médicale Belge de Saint-Luc

Avenue du Polo, 68

1150 Bruxelles

 

Références:

*   Verspieren P. : Malade et médecin, partenaires. In: Études, edt.: Bayard, Paris, 402, 1, 27-38, 2005. Les changements actuels de la médecine.

*   Novaes S. : Biomédecine et devenir de la personne. Edt. : Esprit / Seuil, Paris, pp. 349, 1991. Notion de personne humaine.

*   Delmas V. : «Vivre en Chrétien son exercice médical ». in: Être Chrétien aujourd’hui dans sa pratique médicale. Congrès-Pèlerinage des médecins francophones. Edt. : Parole et Silence, 13-25, 2005. Interrogation sur le fait d’être médecin et catholique; Particularités apportées à la pratique médicale.

*   Illanes J.L. : «La sanctification du travail », Le Laurier, Paris, 1-50, 1985. Comment être Saint dans son travail et la vie ordinaire.

*   Fontenelle M.A. : «Construire la civilisation de l’Amour». Edt. : Pierre Téqui, Paris, 1-830, 1997. Doctrine sociale de l’Eglise.

*   Jean Paul II.: «La foi et la raison», Lettre encyclique: Fides et Ratio, edt. : Centurion / Cerf / Mane, Paris, 1-145, 1998. Témoin de la Foi.

*   Benoît XVI: «Dieu est amour», Lettre encyclique: Deus Caritas, edt. : Salvator (Paris) / Fidélité (Namur), Vatican, 1-62, 2006. Illustration de la spiritualité chrétienne suivant l’évangile et la tradition catholique.

Hoe zijn medische praktijk als katholiek beleven?

De arts beschikt thans over steeds meer doeltreffende diagnostische en therapeutische middelen. De geneeskunde, kunst van ervaring, evolueert naar een wetenschappelijke en technische wetenschap. Nochtans wordt, heden ten dage, de meerderheid van de artsen tot dit beroep aangetrokken omwille van zijn onschatbare waarde aan menselijke relaties.

Bij het begin van dit jaar 2007 staan de technisch-wetenschappelijke prestaties en de humaniteit aan de basis van de tweeledigheid van de actuele geneeskunde. Om hieraan te voldoen moet de arts in zijn dagelijkse praktijk respect opbrengen voor deze dubbele gestrengheid, die aan bijna alles een antwoord beweert te geven ook aan de menselijkheid die zo verscheiden is en zo subjectief.

Daarenboven dient de arts niet alleen de geneeskunde professioneel te beoefenen, menselijke relaties in acht te nemen, maar hij dient ook Zin te geven. Het is inderdaad zo dat de grootsheid en de waardigheid iemand tot mens maakt door zin te geven aan zijn leven, aan Het Leven. Zodoende getuigt de arts impliciet van de zin die hij aan het leven geeft, evenals aan de eerbied die hij voor Het Leven opbrengt, en in het bijzonder voor diegene die  de broosheid en de kwetsbaarheid ervaren evenals beperkingen van allerlei aard, zoals fysische handicap, lijden en bewustzijn van het sterfelijke …

Zijn medische praktijk als katholieke christen beleven, is niet minder of niet meer dan een specifieke houding aannemen tegenover het Leven en de Natuur, hetgeen praktisch leidt tot een kentering in de beroepsuitoefening.

— Houding tegenover het leven —

Het persoonlijke dynamisme van elke persoon, zijn bezield lichaam, zijn inschakeling in een geschiedenis, de geschiedenis van het Heil, solidair met de anderen, tonen aan in welke mate de mens zich van de natuur die hem omringt onderscheidt. Bovenop de beschouwing van het individu als toonbeeld van de menselijke soort, stelt zich zijn persoonlijk en historisch wezen, zijn onpeilbare vrijheid, zijn enig lot, nooit herhaald, vol verwachting van de goddelijke eeuwigheid. Deze christelijke opvatting steunt op begrippen van persoon en geschiedenis.

De antropologie (1) neemt een nieuwe wending, de ziel is méér waard dan “alle koninkrijken van de wereld”, door zijn intellect en vrijheid.

De menselijke gedragingen zijn vrij, niet instinctief, hetgeen een goede evenals een slechte oriëntatie veronderstelt … wetende dat de vrijheid, uitgeoefend in het raam van de Waarheid, leidt tot de realisatie van de persoon naar de menselijke natuur, dit betekent naar het welzijn van de persoon.

— Professioneel gedrag —

Door het geven van zin aan het leven wordt het professioneel gedrag in veel aspecten gewijzigd; zowel van de arts persoonlijk als in zijn houding tegenover de patiënt.

— Persoonlijk professioneel gedrag van de arts —

De katholieke arts mag zich niet tevreden stellen een goede arts te “zijn”, hij hoort echter elke dag een “goede arts te worden”.

Zijn

Bovenop een voortgezette professionele vorming en een permanente ontwikkeling van de zorgkwaliteit, dient de katholieke arts nog een pluspunt aan te brengen: hij spant zich in om een afspiegeling te zijn van het gelaat van Christus – de Arts (cf. Mc 2,17) – in de ogen van zijn patiënten, met al hetgeen het inhoudt: een blik vol begrip en toewijding, het gebed voor zijn patiënt, een gepersonaliseerde aandacht voor eenieder, correctheid, beleefdheid, netheid in kleding, orde en netheid in de onderzoekskamer …

Zich verder ontwikkelen

Bewust van zijn eigen beperkingen, moet de katholieke arts zich bevragen; hij dient zijn religieuze vorming verder uit te breiden, zijn christelijke spiritualiteit, door beschouwingen, een retraite, regelmatige meditatie, en vervolgens de evidente inspanning om dagelijks zijn professionele deskundigheid te ontwikkelen … Hij tracht zichzelf beter te kennen, in alle bescheidenheid, om beter te kunnen dienen. In deze permanente “aanwezigheid” van God ondervindt hij de dwingende noodzaak zijn beroepsuitoefening om te vormen tot een dienst aan zijn naaste.

Professioneel gedrag ten opzichte van de patiënt

Het professioneel gedrag van de katholieke arts ten opzichte van de patiënt wordt gekenmerkt door het diepe bewustzijn van de bevoorrechte aanwezigheid van Christus in de lijdende mens (cf. Mt 25,40), hetgeen zich onder andere uit in de volgende gedragslijnen:

1. Zijn patiënt aanhoren

De patiënt op de raadpleging bij zijn arts komt spreken over zichzelf, hij verwacht dat zijn arts hem aanhoort en hem vervolgens een antwoord geeft. Hij is angstig. Hij heeft het gevoel uitgesloten te zijn.

De eerste gedragslijn van de arts is luisteren, een actief aanhoren: “Wat zegt hij?”, een aandachtig aanhoren: “Alles wat de patiënt zegt, gaat hem aan”, een genoegzaam aanhoren: “Ik geef hem de tijd om alles te zeggen”.

2. De patiënt van antwoord dienen

Na het aanhoren volgt het antwoord aan de patiënt. Dit geschiedt op een open manier, niet beperkt tot de aandoening. Hierdoor komt de patiënt tot een zelfbeschouwing en tot een reflectie over de ziekte waarover hij komt raadplegen. De arts moet vermijden voor zichzelf te “praten”: er dreigt gevaar voor ongelukkige uitspraken die leiden tot een breuk; er dreigt gevaar voor oordeelsuitspraken over derden, in het bijzonder over artsen en de omgeving van de patiënt, er dreigen uitspraken die de arts tot zichzelf richt en niet tot zijn patiënt, om zichzelf van antwoord te dienen.

3. Aanwezig zijn bij de patiënt

Een hardnekkige ziekte, en nog meer de dreiging van de dood, kunnen zich voordien als een limiet van het medisch handelen. De natuurlijke reactie is het ontwijken van deze ziekte of deze dood.

Beschikbaar zijn voor de patiënt opdat deze zich niet eenzaam voelt in hetgeen hij doormaakt. De arts dient te weerstaan aan de neiging zijn rol te beperken tot het genezen, hij dient het uit te breiden tot begeleiding, vertroosting en tot het verlenen van de beste zorg aan patiënten die geconfronteerd worden met de dood.

4. Gehoor geven aan de familie

De familie kan beschouwd worden als deel uitmakend van de patiënt. Zij dient gehoord en geïnformeerd te worden om de eigen rol te kunnen vervullen ten dienste van de patiënt: aanwezigheid, steun en hulp …

5. Een nederige houding aannemen ten opzichte van het leven

De arts is geen meester over het leven, noch over de dood noch over de patiënt die zich aan hem toevertrouwt.

Hij beschikt niet over zijn patiënt, hij is in feite in dienst van het leven van deze lijdende mens.

Komt zijn medische praktijk als katholieke christen niet neer op het geven van zin aan het leven en aan zijn eigen leven als arts, het betuigen van zijn menselijkheid en het beoefenen van zijn praktijk onder het vaderlijk oog van God als Liefde?

 

Dr. Bernard ARS, voorzitter van de Belgische Geneesherenvereniging Sint-Lucas

(1) De antropologie behelst de kennis over de mens die de filosofische synthese omvat van de kennis aangebracht door de biologische wetenschappen, de menselijke en de sociale, hetgeen leidt tot een metafysisch (buiten het fysische) bevattingsvermogen van hetgeen de positieve wetenschappen, gebaseerd op de waarneming van feiten en experimenten, aanbrengen aan de kennis van de menselijke soort.

Referenties:

·   Verspieren P. : Malade et médecin, partenaires. In: Études, edt.: Bayard, Paris, 402, 1, 27-38, 2005. Les changements actuels de la médecine.

·   Novaes S. : Biomédecine et devenir de la personne. Edt. : Esprit / Seuil, Paris, pp. 349, 1991. Notion de personne humaine.

·   Delmas V.: «Vivre en Chrétien son exercice médical» in: Être Chrétien aujourd’hui dans sa pratique médicale. Congrès-Pèlerinage des médecins francophones. Edt. : Parole et Silence, 13-25, 2005. Interrogation sur le fait d’être médecin et catholique; Particularités apportées à la pratique médicale.

·   Illanes J.L. : «La sanctification du travail », Le Laurier, Paris, 1-50, 1985. Comment être Saint dans son travail et la vie ordinaire.

·   Fontenelle M.A. : «Construire la civilisation de l’Amour». Edt. : Pierre Téqui, Paris, 1-830, 1997. Doctrine sociale de l’Eglise.

·   Jean Paul II.: «La foi et la raison», Lettre encyclique: Fides et Ratio, edt. : Centurion / Cerf / Mane, Paris, 1-145, 1998. Témoin de la Foi.

·   Benoît XVI: «Dieu est amour», Lettre encyclique: Deus Caritas, edt. : Salvator (Paris) / Fidélité (Namur), Vatican, 1-62, 2006. Illustration de la spiritualité chrétienne suivant l’évangile et la tradition catholique.

Eindverslag van de voorzitter

Mijn verkiezing tot voorzitter vond plaats te Sint-Niklaas op 24 oktober 1992 tijdens een nationaal symposium over ‘Palliatieve zorgen: een andere logica, een andere strategie, een andere grondhouding’. Als locatie mochten we beschikken over het mooie auditorium van de verpleegsterschool. Deze dag was een groot succes: ongeveer 300 aanwezigen woonden de voordrachten bij.

 

Kort nadien, op 5 november 1992 overleed onze proost pater Paul Van Roy s.j. Als hoofdredacteur van Acta Medica Catholica (AMC) had hij zich volledig ingezet om ons tijdschrift een moderne look te geven en het volledig te reorganiseren. Hij legde de nodige contacten met talrijke professoren om hun ruggensteun te geven in de redactieraad en de raad van bestuur. Zijn heengaan was dan ook een groot verlies voor onze vereniging.

 

Onze Belgische Geneesherenvereniging Sint-Lucas was vertegenwoordigd op de Vlaamse Kerkdagen die te Antwerpen plaats vonden van 23 tot 25 april 1993. Het aanbod van activiteiten was overweldigend: niet minder dan 250 spreekbeurten, optredens en activiteiten vonden er plaats.

 

Het voorwoord van Acta Medica Catholica nr 3, vol. 62 (1993) is gewijd aan het onverwachte overlijden van koning Boudewijn. In naam van de Belgische Geneesherenvereniging Sint-Lucas werd een rouwtelegram gestuurd naar koningin Fabiola.

 

Een delegatie van 23 deelnemers woonde het congres bij van 21 tot 25 oktober 1993 te Lourdes. Het thema was: “Guérisons et miracles”. Dr. Jean Kluyskens, voormalig voorzitter van de FEAMC verleende zijn medewerking aan de organisatie. De jaarlijkse statutaire vergadering van 1993 vond plaats te Namen op 30.10.93 in de Facultés Notre-Dame de la Paix te Namen. Het thema was: “Ethiek en grenzen van de gezondheidszorg”. Als sprekers mochten we prof. Jacques Liefooghe van de Université catholique de Lille verwelkomen en prof. Herman Nys van de KULeuven.

 

Nummer 4 van vol. 62 van Acta Medica Catholica (1993) is geheel gewijd aan de drugproblematiek. De artikels werden gebracht door toonaangevende specialisten in het vak.

 

Het voorwoord van nr. 1, volume 63 van Acta Medica Catholica (1994) werd geschreven door onze nieuwe proost van het Verbond: prof. Herwig Arts s.j. In hetzelfde nummer verscheen het artikel: “Over water wandelen”, een opmerkelijk stuk over de gezamenlijke voordracht van prof. Leo Apostel, vrijzinnig filosoof, en prof. Peter Schmidt, exegeet, gehouden te Sint-Niklaas. Beide auteurs gaven een mooi verslag van hun zoektocht naar waarheid en zingeving.

 

In nummer 2 van hetzelfde volume vinden we een artikel van prof. Lederer over het werk van prof. Jérôme Lejeune bij gelegenheid van diens overlijden  op 31 maart 1994 en een over de zaligverklaring van pater Damiaan.

 

Het 18e wereldcongres van de FIAMC vond plaats te Porto van 9-12 september 1994 met als thema: “The Doctor and the New Evangelisation”. Tijdens dit congres beëindigde dr. Bättig voortijdig zijn mandaat als voorzitter van de FEAMC (Fédération Européenne des Associations de Médecins Catholiques). De raad van bestuur organiseerde een verkiezing onder de vicevoorzitters. Ik werd daar verkozen tot voorzitter van de FEAMC, deze taak heb ik zes jaar waargenomen.

 

Op 29 oktober 1994 vond de algemene statutaire vergadering plaats te Gent met als thema: “Zingeving aan lijden en dood”. Als sprekers mochten we prof. Herwig Arts s.j. en Jean-Marie Longneaux uit Namen aanhoren.

 

In nr. 2, volume 64 van Acta Medica Catholica (1995) zijn verschillende artikels terug te vinden over de belangrijke encycliek van Johannes-Paulus II Evangelium Vitae. Deze behandelt het zeer actuele probleem van de cultuur van het leven in tegenstelling tot de cultuur van de dood.

 

Op 1 april 1995 werd een discussievergadering georganiseerd te Antwerpen over: ”Euthanasie en euthanasiërend handelen bij wilsonbekwamen”. De sprekers waren: dr. J.A.J. Stevens uit Arnhem en prof. Fernand Van Neste s.j. uit Antwerpen.

 

De algemene statutaire vergadering vond plaats in het F.U.C.A.M. te Mons op 14 oktober 1995 met als thema: “Eerbied voor het leven”. Mr Pierre Boitte uit Ottignies en Luc Fonteyn van het Biomedisch Centrum te Leuven waren de sprekers.

 

Op 1 februari 1996 had ik het genoegen in naam van Mgr. Luysterman, bisschop van Gent, het pauselijk ereteken “Pro Ecclesia et Pontifice” te mogen overhandigen aan dr. Jean Kluyskens. Dit gebeurde kort voor zijn overlijden op 26 februari 1996. Op 1 maart 1996 werd ik verzocht de lijkrede uit te spreken in de Sint-Pieterskerk te Gent. Een In memoriam verscheen in nr. 1, volume 65 van Acta Medica Catholica (1995). Jean blijft in onze herinnering als een zeer vrome en lieve man met een niet-aflatende glimlach.

 

Op 19 oktober 1996 werd de nationale dag gehouden in Antwerpen. Prof. em. Jan Kerkhofs s.j. en prof. Boné werden uitgenodigd om een debat te leiden over: “Zin en toekomst van een katholieke geneesherenvereniging in de huidige tijd”. Deze bijeenkomst, puik georganiseerd door dr. R. Lenaerts, vond plaats in het Theologisch en Pastoraal Centrum.

 

De Gentse afdeling organiseerde op 1 februari 1997 een symposium over de ethische en economische aspecten van het medisch beroep. In nr. 2, volume 66 van Acta Medica Catholica (1997) verschenen hierover twee artikels: “Levenskwaliteit: ethische aspecten” door Roger Van den Berge en “Levenskwaliteit, economische aspecten” door dr. Rob Van den Oever. De opbrengst van het symposium ten bedrage van Fr. 70 000 werd overgemaakt aan dr. Yves Kluyskens van Artsen zonder Grenzen.

 

Op 23 februari 1997 bestond de Belgische Geneesherenvereniging Sint-Lucas 75 jaar. De stichtingsvergadering vond plaats te Brussel op 22 februari 1922 onder voorzitterschap van dr. Morelle, professor aan de Katholieke Universiteit Leuven. De viering vond plaats op 25 oktober 1997 in het groot auditorium E van de UCL Woluwe. Het thema was: “Geboren worden bij de overgang naar een nieuw millennium” met als sprekers: prof. L. Michel van Mont-Godinne en prof. Xavier Dijon van Namen. Zijne Eminentie Godfried kardinaal Danneels verleende zijn welwillende medewerking.

 

In nr. volume 66 van Acta Medica Catholica (1997) verscheen een interessant artikel over: “De medische zorgvraag van de eerste en tweede generatie Marokkaanse allochtonen”. Door prof. dr. A. De Muynck van het Instituut voor Tropische Geneeskunde van Antwerpen.

 

Op 3 november 1997 bood prof. Herwig Arts s.j. na rijp beraad zijn ontslag aan als proost en geestelijke adviseur van onze Lucasvereniging. Namens het bestuur stuurden we een dankbrief voor de uitnemende spirituele begeleiding die we van hem mochten ontvangen.

 

Op 17 oktober 1998 vond de jaarvergadering plaats in de Roosenbergabdij te Waasmunster. Prof. Herman Nys van de KULeuven en prof. Cassiers van de UCL kwamen spreken over: “Zelfbeschikkingsrecht – autodétermination”.

 

In nr. 4 van volume 67 van ons tijdschrift AMC (1998) komt het Verdrag mensenrechten en biogeneeskunde van de Raad van Europa uitvoerig aan bod. De Franstalige tekst (versie van 19.11.96) is er opgenomen evenals een artikel van de hand van prof. Herman Nys van de KU Leuven met een kritische analyse ervan.

 

Dr. Ilse Kerremans publiceert in nr. 2 volume 68 van Acta Medica Catholica (1999) een mooi artikel over: “Edith Stein, vrouw in samenleving, kerk en beroep”. In hetzelfde nummer is er van mijn pen een artikel te lezen over: “Dr. Jan Vermeire, de moderne Franciscus van Assisië”.

 

Nummer 3 van volume 68 van AMC 1999 publiceert een open dankbrief aan prof. Jean Lederer ter gelegenheid van zijn ontslag als hoofdredacteur als uiting van waardering voor de belangrijke prestaties die hij met veel toewijding en kennis heeft verleend.

 

Op 23 oktober 1999 vond de algemene statutaire vergadering plaats te Doornik. Thema: ”Evolutie van de uitgaven in de gezondheidszorgen, welke politiek te volgen?” Dr. Etienne Wauters en dr. Yves Van Houtte van de Christelijke Mutualiteiten brachten ons klaarheid in deze prangende problematiek. Tijdens deze algemene statutaire vergadering werd door de kring van Doornik een wijziging van de statuten ingediend om het voorzitterschap alternerend te laten waarnemen door een Franstalige en een Nederlandstalige voorzitter (art. 23 van de oude statuten).

 

Op 15 februari 2000 publiceerde Acta Medica Catholica een bijzonder editoriaal over euthanasie: ”De Belgische katholieke geneesheren verzetten zich tegen elke wetswijziging die erop gericht is euthanasie uit het strafrecht te halen … Ze gaan niet akkoord met de indieners van het wetsvoorstel van 20 december 1999 betreffende de euthanasie die van het zelfbeschikkingsrecht een absoluut principe maken” (zie volledige tekst in Acta Medica Catholica, volume 69 nr. 1 / 2000 ).

 

Begin 2000 werd, dankzij de niet-aflatende ijver van dr. Luc David de webstek opgericht van onze vereniging: www.smslgv.be. Het is de afkorting van Société Médicale belge de Saint-Luc / Sint-Lucasgeneesherenvereniging.

 

In nr. 2 volume 69 2000 van AMC verschenen twee belangrijke artikels over orgaantransplantatie: “Ethische en economische aspecten van de orgaantransplantatie“ door dr. Ilse Kerremans en: “Geven opdat anderen leven. Ethische aspecten van de orgaantransplantatie” door Bert Vanderhaegen.

 

Nr. 3 volume 69 2000 van AMC is grotendeels gewijd aan het jubileumcongres van FIAMC en FEAMC te Rome (3-7 juli 2000) met als thema: “Geneeskunde en mensenrechten”. We vinden er mooie verslagen van de talrijke voordrachten opgemaakt door deelnemers uit ons land. Prof. Josef Marek, mijn opvolger als voorzitter van de FEAMC werd tijdens dat congres verkozen. Het congres werd besloten met een audiëntie in Sint-Pieter door Z.H. paus Johannes-Paulus II.

 

De nationale vergadering van het jaar 2000 werd gehouden te Gent in het Guislain Instituut. Op 14 oktober werd er een symposium gehouden over: “Nieuwe trends over het onderwijs in ethiek aan de faculteit geneeskunde”. Prof. Chris Gastmans van de KULeuven en prof. Moulin van de UCL verleenden hun medewerking. De teksten zijn opgenomen in Acta Medica Catholica nr. 4, volume 69 2000.

 

Op 20 oktober 2001 kwamen we weer samen in Namen. Het thema handelde over: ”het menselijk genoom ontrafeld en de ethische gevolgen ervan”. Sprekers waren: prof. dr. Geert Mortier van de Universiteit Gent en prof. Dupuis van de UCL.

 

Nummer 4 volume 70 2001 van AMC is grotendeels gewijd aan de mirakels. We vinden er onder andere  teksten van prof. André Trifaut, dom Bernard Billet en pater Dupleix.

 

Naar aanleiding van het overlijden van de bekende Vlaamse moraaltheoloog Louis Janssens op 19 december 2001, publiceert AMC nr. 1 volume 71 2002 een artikel van prof. Roger Burggraeve: “Het holistisch personalisme van magister ‘Lowieke’ Janssens”.

 

Op 11 oktober 2002 waren we weer samen in de Roosenbergabdij te Waasmunster. Het was voor de eerste maal een statutaire bijeenkomst zonder sprekers, het werd echter toch een boeiende uitwisseling van voorstellen en ideeën.

 

Vanaf nr. 4 volume 71 2002 verschijnt Acta Medica Catholica in A4-formaat; we krijgen nu alternerend een nieuwsbrief of een tijdschriftnummer. De lay-out is ook frisser geworden.

 

Het Editoriaal van de nieuwsbrief nr. 2 volume 72 2003 is opgemaakt door Pierre de Charentenay s.j. en bespreekt het probleem van het refereren naar God of de christelijke wortels van Europa in de preambule van de Europese Conventie en een gelijkaardige tekst van Chantal Delsol. Het Collège Saint-Michel te Brussel was de locatie voor de algemene vergadering van 18 oktober 2003. Opnieuw was het een onderonsje tussen de bestuursleden  eindigend met een verzorgd etentje in een aangenaam zaaltje van het college.

 

Op 14 februari 2004 organiseerde de Gentse afdeling een symposium over: “Onderzoek en behandeling met stamcellen”. De teksten van de voordrachten van prof. dr. Jean Plum en drs. Bart Hansen verschenen in nr. 1 volume 73 2004 van Acta Medica Catholica.

 

Op 4 september 2004 verlieten we ons secretariaat in de Gesù en werden we met open armen ontvangen in de norbertijnerabdij, Kerkplein 1 te Grimbergen.

 

Het bezinningscentrum van de karmelieten in de Burgstraat te Gent was de locatie voor de jaarlijkse vergadering van 23 oktober 2004. Prof. em. Herwig Arts s.j. hield een hartverwarmende toespraak over: ‘Christelijk beleven: zinvol voor de arts?’ Op deze vergadering werden de gewijzigde statuten goedgekeurd om te voldoen aan de wet van 2 mei 2002. De publicatie in het Staatsblad zou pas op 5 juli 2005 plaats vinden.

 

In nr. 1 volume 74 2005 van AMC is een merkwaardig artikel verschenen van dr. Xavier Mirabel over “Douleur: énigme ou mystère?” en een mooi overzicht van tien jaren ethische ontwikkelingen in de gezondheidszorg van prof. em. Fernand Van Neste s.j.

 

Het editoriaal van AMC nr. 2 volume 74  2005 geeft beschouwingen bij het overlijden van Z.H. paus Johannes Paulus II en de verkiezing van Z.H. paus Benedictus XVI.

 

De volgende algemene vergadering vond plaats op 8 oktober 2005 te Grimbergen. Dr. Koen Theunissen van de KUL belichtte ons op zeer deskundige wijze het stamcelonderzoek en ook de mogelijkheden en grenzen van deze technologie.

 

Op 18 februari 2006 vond te Gent het symposium plaats: “Haalbaarheid en betaalbaarheid van de medische vrijheid”. De teksten van de voordrachten werden opgenomen in AMC nr 1 volume 75, 2006: “De medische vrijheid in de toekomst: een illusie?” door prof. dr. Johan Kips en “Vrijheid in het medisch handelen anno 2006” door dr. Donald Claeys.

 

Op 12 augustus 2006 vernamen we het overlijden van dr. Hughes Hachez die jarenlang penningmeester was en die de laatste jaren zorgde voor de correctie van de Franstalige teksten. De uitvaart vond plaats op 19 augustus 2006 in de Sint-Albertuskerk te Schaarbeek. Onze proost pater Pierre Devos s.j. assisteerde op de concelebratie.

 

Op 21 oktober 2006 waren we te gast op het Theologisch en Pastoraal Centrum te Antwerpen. Prof. em. Herwig Arts s.j. bracht ons een opmerkelijke voordracht over: ‘Is er een christelijke spiritualiteit voor de arts?’ Deze toespraak werd op band opgenomen en werd voor publicatie aangepast door dr. Luc Van der Plaetsen.

 

Ten slotte enkele persoonlijke beschouwingen, zowel negatieve als positieve.

 

Het is me niet gelukt om in Brugge de Sint-Lucaskring opnieuw op te richten. Met spijt hebben we de opheffing van de voorheen zeer bedrijvige kring van Aalst moeten vernemen evenals deze van Mons. We zijn er ook niet in geslaagd ons ledenaantal constant te houden.

 

Het is jullie bekend dat het begin van mijn voorzitterschap door omstandigheden niet over rozen liep. Geleidelijk aan is er echter een hechte samenwerking ontstaan tussen alle leden van de raad van bestuur, ik zou zelfs durven spreken van een echte vriendschap. Ieder van ons nam zijn taak op en werkte met hart en ziel mee.

 

Dankzij het pionierswerk van wijlen pater Paul Van Roy s.j. is ons tijdschrift Acta Medica Catholica uitgegroeid tot het visitekaartje van de katholieke artsen. Het is het enige tijdschrift in ons land dat de katholieke levensvisie in het medisch en paramedisch korps propageert en verdedigt. De christelijke spiritualiteit dragen we  hoog in het vaandel; we hebben ons daarbij steeds geïnspireerd op het magisterium van onze Kerk.

 

Via onze webstek www.smslgv.be hebben we onze stem laten klinken in de wereld van het internet. We zijn daarom Luc David bijzonder dankbaar voor het vele werk dat hij achter de schermen heeft verricht en voor de vele uren en dagen die hij hieraan besteed heeft.

 

Onze dank gaat in de eerste plaats naar onze proost pater Pierre Devos die al decennialang zorgt voor onze religieuze begeleiding. Zijn innemende persoonlijkheid komt tot uiting in zijn meditaties die ons in de goede stemming brengen om in een geest van christelijke verbondenheid onze taak te vervullen.

 

We mogen de dames Kemel, Dewit en voornamelijk Decamps niet vergeten voor hun jarenlange belangloze inzet als secretaresses van onze Lucasvereniging. Door de niet aflatende zorg van mevr. Descamps is onder andere de financiële toestand van onze verenging gezond gebleven en hebben we reserves opgebouwd.

 

Alle leden van het bestuur wil ik speciaal bedanken voor hun niet-aflatende ijver, zij hebben de last van het voorzitterschap veel lichter gemaakt. Ik noem in het bijzonder Luc Van der Plaetsen die zeer stipt de verslagen van de bestuursvergaderingen opstelt en die de taak van hoofdredacteur en penningmeester voortreffelijk waarneemt. Het imago van Acta Medica Catholica is grotendeels aan hem te danken.

 

Alle andere leden hebben op hun beurt actief medegewerkt, zij het door het opstellen van de Bibliographia, het geven van suggesties, raadgevingen en het verbeteren van Franstalige teksten. Allen hebben mij op een heel minzame en sympathieke manier geholpen. Hiervoor mijn welgemeende dank!

 

Veel dank gaat ook aan mijn dochter Annemie voor het voortreffelijk secretariaatswerk, voor de hand-en-spandiensten en voor de zorg over de boekhouding. Veel hulp krijgt ze van haar echtgenoot Herman die, spontaan en op eigen kosten, zorgt voor de jaarbalans en andere verplichtingen die hij laat verrichten bij professionele diensten. Ook aan hem mijn welgemeende dank.

 

Verder wil ik de gemeenschap van de norbertijnen en in het bijzonder vaderabt Erik De Sutter danken voor de gastvrijheid en de warme genegenheid die wij in hun klooster mogen genieten. We zijn heel blij dat we daar deel mogen uitmaken van een levende en actieve religieuze gemeenschap.

 

Ten slotte rest mij, na 14 jaar de taak van voorzitter over te dragen aan mijn eminente opvolger dr. Bernard Ars. Dit gebeurt niet plechtig met het overhandigen van een mooie voorzittersketting of een of ander teken, het houdt echter veel meer in: het is het overnemen van de verantwoordelijkheid over het meer dan 80 jaar oude patrimonium van de Belgische katholieke artsen. Ik ben ervan overtuigd dat we hiervoor geen betere persoonlijkheid kunnen hebben dan dr. Bernard Ars, die deze taak voortreffelijk zal waarnemen. Het zal voor mij een genoegen zijn om hem daarin te mogen bijstaan.

 

Moge de heilige Geest onze nieuwe voorzitter inspireren en moge de heilige Lucas tevreden neerkijken op zijn trouwe volgelingen.

 

Dr. Paul Deschepper, erevoorzitter

Waasmunster, 14 januari 2007.

Rapport final du président

Le 24 octobre 1992 je fus élu président à Sint-Niklaas à l’occasion d’un symposium: “Soins palliatifs: une autre logique, une autre stratégie, une autre attitude”. Nous pouvions disposer du bel auditoire de l’école d’infirmières. Environ 300 auditeurs suivirent les conférences.

Quelques semaines plus tard, le 5 novembre 1992, nous parvenait la triste nouvelle du décès de notre aumônier, le père Paul Van Roy s.j. A titre de rédacteur en chef, il s’efforça de réorganiser nos Acta Medica Catholica. Il engagea des professeurs afin de nous soutenir dans les conseils de rédaction et d’administration. Ce fut une forte épreuve pour notre société de Saint-Luc.

Notre Société Médicale belge de saint-Luc fut représentée aux ‘Vlaamse Kerkdagen’ tenus à Anvers du 23 au 25 avril 1993. Nous y trouvions un apport d’au moins 250 communications, conférences et activités. L’éditorial du numéro 3 du volume 62 des Acta Medica Catholica fut consacré au décès inopiné du roi Baudouin le 31 juillet 1993. Un télégramme de condoléances fut envoyé à la reine Fabiola au nom de la Société Médicale belge de Saint Luc.

Une délégation de 23 participants assista du 21 au 15 octobre 1993 au congrès de Lourdes: “Guérisons et miracles”. L’ancien président de la FEAMC, le docteur Jean Kluyskens de Gand, contribua à l’organisation de ce congrès.

La réunion statutaire annuelle de 1993 eut lieu dans les locaux des Facultés Universitaires Notre Dame de la Paix à Namur. Le thème: ‘Ethique et limites aux soins de santé’ fut traité par le professeur Jacques Liefooghe de l’Université catholique de Lille et par le professeur Herman Nys de la KULeuven.

Le numéro 4 du volume 62 des Acta Medica Catholica (1993) fut entièrement consacré aux problèmes des drogues. Les articles furent rédigés de la main de spécialistes notoires.

L’éditorial du n° 1, volume 63 des Acta Medica Catholica (1994) fut écrit par le nouvel aumônier du Verbond: le prof. Herwig Arts s.j. Dans le même numéro fut publié un article remarquable: “Over water wandelen”, suite à une conférence conjointe du philosophe libre-penseur Leo Apostel et du prof. Peter Schmidt, exégète, conférence tenue à Sint- Niklaas. Les deux auteurs y donnaient leur point de vue sur leur recherche du sens de la vie et de la vérité.

Dans le n° 2 du même volume nous trouvons deux articles du prof. Lederer: l’un sur le décès du prof. Jérôme Lejeune le 31 mars 1994 et l’autre sur la béatification du père Damien.

Plusieurs articles sur l’encyclique magistrale de Jean Paul II: Evangelium Vitae sont publiés dans le n° 2 du volume 64, des Acta Medica Catholica (1995). Cette encyclique traite du problème très actuel de la culture de la vie en opposition avec la culture de la mort.

Le 18e congrès de la FIAMC eut lieu à Porto du 9 au 12 septembre 1994 sur le thème: “Le médecin et la nouvelle évangélisation”. Le président de la FEAMC, le docteur Bättig de Suisse fut obligé pour des raisons de santé de donner prématurément sa démission. Le conseil d’administration organisa un vote entre les vice-présidents. C’est alors que je fus élu président de la FEAMC. J’ai effectué cette tâche pendant six années.

Le 24 octobre 1994, nous nous réunissions à Gand pour la réunion statutaire annuelle. Les professeurs Herwig Arts s.j. et Jean-Marie Longneaux de Namur furent les orateurs sur le thème: “Sens de la souffrance et de la mort”.

Notre Société organisa le premier avril 1995 une session sur: “Euthanasie chez les personnes ne pouvant exprimer leur volonté”. Les orateurs furent le docteur J.A.J. Stevens d’Arnhem et le professeur Fernand van Neste s.j. d’Anvers. La réunion statutaire eut lieu à la F.U.C.A.M. à Mons le 14 octobre 1995 sur le thème: ‘Respect de la vie’ avec la collaboration de Mr Pierre Boitte d’Ottignies et Luc Fonteyn du Centre de Bioéthique de la KULeuven.

Le 1er février 1996, j’ai eu l’agréable tâche  d’offrir au nom de Mgr. Luysterman, évêque de Gand, la distinction papale “Pro Ecclesia et Pontifice” au docteur Jean Kluyskens quelques semaines avant son décès le 26 février 1996. Le 1er mars 1996, j’eus l’honneur de présenter l’oraison funèbre dans l’église Saint-Pierre à Gand. Un In memoriam parut dans le n°1, volume 65, des Acta Medica Catholica (1995). Nous conservons de Jean le souvenir d’un homme très pieux, aimable et toujours souriant.

Le 19 octobre 1996 a eu lieu la réunion nationale à Anvers. Les professeurs Jan Kerkhofs s.j. et Boné s.j. furent invités pour conduire un débat sur: “Sens et avenir d’une société de médecins catholiques dans le monde actuel”. Cette activité, organisée d’une façon professionnelle par le docteur R. Lenaerts, a eu lieu au Theologisch en Pastoraal Centrum.

Le cercle de Saint Luc de Gand organisa le 1er février 1997 un symposium sur les aspects éthiques et économiques de la profession médicale. Les deux conférences furent publiées dans le numéro 2, volume 66 des Acta Medica Catholica (1997): “Qualité de vie et aspects éthiques” par Roger Van den Berge et “Qualité de vie: aspects économiques” par le docteur Rob Van den Oever. Le solde du symposium se montant à 70 000 fr. fut  transmis au docteur Yves Kluyskens de Médecins sans frontières.

Le 23 février 1997 fut le 75e anniversaire de la Société médicale belge de saint-Luc. Elle fut fondée à Bruxelles le 23 février 1922 sous la présidence du professeur Morelle, de l’Université Catholique de Louvain. La commémoration eut lieu dans le grand auditoire E de l’UCL à Woluwe avec pour thème: “Naître à l’aube d’un nouveau millénaire”. Les orateurs furent les professeurs Michel de Mont-Godinne et Xavier Dijon s.j. de Namur. Son éminence le cardinal Godfried Danneels donna son assentiment bienveillant.

Au numéro 4, volume 66 des Acta Medica Catholica (1997) fut publié un article intéressant sur la demande de soins médicaux chez les allochtones marocains de la première et deuxième génération par le professeur A. De Muynck de l’Institut de Médecine tropicale d’Anvers.

Le 3 novembre 1997 fut marqué par la démission du prof. Herwig Arts s.j. comme assistant ecclésiastique. Le bureau de saint Luc le remercia pour l’éminent accompagnement spirituel qu’il nous offrit pendant des années.

La réunion annuelle suivante eut lieu dans l’abbaye Roosenberg à Waasmunster. Le prof. Herman Nys et le prof. Cassiers de l’UCL donnèrent une conférence sur “Zelfbeschikkingsrecht / Le droit d’autodétermination”.

Le texte de la Convention sur les droits de l’homme et la Biomédecine (version du 19.11.96) ainsi qu’une analyse critique du professeur Herman Nys de la KULeuven sont publiés intégralement dans le n°4, volume 67 de notre revue AMC (1998)

La Dr Ilse Kerremans publie dans le n°2, volume 68 des Acta Medica Catholica (1999) un document intéressant: “Edith Stein, être femme dans la société, dans l’église et dans la vie professionnelle”. Dans ce même numéro, un article de ma plume: “Le docteur Jean Vermeire, disciple moderne de saint François d’Assise”.

Dans le numéro 3, volume 68, se trouve une lettre ouverte au professeur Lederer à l’occasion de sa démission comme rédacteur en chef. Tous les membres le remercient pour son dévouement et la compétence hors norme avec laquelle il a accompli sa tâche.

En 1999, le 23 octobre, nous nous réunissions à Tournai. Les docteurs Etienne Wauters et Yves van Houtte des Mutualités chrétiennes nous présentèrent les problèmes de l’évolution des frais des soins de santé. Le cercle de saint-Luc de Tournai introduisit un changement des statuts pour régler une alternance francophone et néerlandophone de la présidence (art. 23 des anciens statuts).

Le 15 février 2000 fut publié un éditorial spécial dans les Acta Medica Catholica sur l’euthanasie: “Les médecins catholiques belges s’opposent contre tout changement de la loi en vue de dépénaliser l’euthanasie… ils ne sont pas d’accord avec les auteurs du projet de loi du 20 décembre 1999 qui font du droit d’autodétermination un principe absolu”. (Texte complet dans Acta Medica Catholica, volume 69, n°1, 2000).

Grâce au zèle du docteur Luc David, nous eurent le plaisir de voir la naissance de notre site web: www.smslgv.be. (Société médicale belge de saint Luc / Sint-Lucas Geneesherenvereniging).

Deux articles importants sont parus dans AMC, n°2, volume 69, 2000: notamment par le Dr. Ilse Kerremans: “Aspects éthiques et économiques de la transplantation d’organes” et celui de Bert Vanderhaegen: “Donner afin de rendre la vie à d’autres. Aspects éthiques de la transplantation d’organes”.

Le n° 3, du volume 69, 2000, des Acta Medica Catholica est consacré en grande partie au congrès jubilaire de la FIAMC et de la FEAMC: “Médecine et droits de l’homme” tenu à Rome du 3-7 juillet 2000. Nous y trouvons en outre les rapports des multiples conférences rédigés par des congressistes belges. Le prof. Josef Marek, mon successeur comme président de la FEAMC y fut élu. Le congrès se termina par une audience  accordée par S.S. Jean Paul II dans la basilique de Saint Pierre.

En l’an 2000 la réunion nationale se tint à Gand à l’Institut Guislain. C’est le 14 octobre que les prof. Gastmans de la KUL et Moulin de l’UCL nous entretinrent sur “Les nouvelles tendances dans l’éducation éthique à la Faculté de Médecine”. Les textes sont insérés dans les Acta Medica Catholica, n°4, volume 69, 2000.

Le 20 octobre 2001 nous étions à nouveau à Namur. Les prof. Geert Mortier de l’Université de Gand et Dupuis de l’UCL donnèrent une conférence sur: “Décryptage du génome humain et ses implications éthiques”.

Le n°4, volume 70, 2001 des AMC est consacré en grande partie aux miracles. Nous y trouvons des articles de la part du prof. André Trifaut, de dom Bernard Billet et du père Dupleix.

Acta Medica Catholica (n° 1, volume 71, 2002) publie un article de Roger Burggraeve: “Le personnalisme holistique du maître ‘Lowieke’ Janssens” à l’occasion du décès de ce dernier le 19 décembre 2001.

Le 11 octobre 2002 nous nous retrouvâmes à l’abbaye de Waasmunster. Ce fut pour la première fois une réunion statutaire sans orateurs. Ce fut par contre une bonne occasion pour échanger des idées et des propositions.

La présentation des Acta Medica Catholica change dès le n°4, volume 71, en 2002. La revue paraît au format A4, alternativement en forme d’une lettre d’information et en un numéro de la revue.

Le problème de la mention de ‘Dieu’ ou des origine chrétiennes de l’Europe est traité dans le n°2, volume 72, 2003, de la Lettre d’Informations par le père Pierre de Charentenay et par Chantal Delsol.

Le collège Saint-Michel fut le lieu de rencontre pour la réunion statutaire du 18 octobre 2003. Ce fut à nouveau un contact informel entre les membres du bureau suivi d’un dîner dans un des réfectoires du collège.

La section de Saint Luc de Gand organisa le 14 février 2004 un symposium sur les recherches et les traitements utilisant les cellules souches. Les textes des conférences par le prof. Jean Plum et le dr. Bart Hansen parurent dans Acta Medica Catholica, n°1, volume 73, 2004.

Le 4 septembre 2004, nous déménagions le secrétariat du Gésù vers l’abbaye des Norbertins, Kerkplein 1 à Grimbergen où nous fûmes les bienvenus.

Le 23 octobre 2004 nous nous réunissâmes au ‘Bezinningscentrum des Carmélites’, Burgstraat à Gand. Le prof. ém. Herwig Arts s.j. nous présenta une conférence réconfortante: “Expérience de Jésus-Christ, sens pour le médecin”. A cette date nous approuvions les nouveaux statuts afin d’être en règle avec la loi  du 2 mai 2002 sur les ASBL. La publication au Moniteur eut lieu en date du 5 juillet 2005.

Le docteur Xavier Mirabel a écrit un article remarquable: “Douleur: énigme ou mystère?” dans AMC n°1, volume 74, 2005. Le professeur ém. Fernand Van Neste donne dans ce même numéro un bel aperçu de dix ans d’évolution éthique dans les soins de santé en Flandre.

L’éditorial du n° 2, volume 74, 2005, “Lettre de nouvelles” fournit quelques réflexions à l’occasion du décès de S.S. Jean Paul II et de l’élection de S.S. Benoît XVI.

L’assemblée générale suivante eut lieu à Grimbergen le 8 octobre 2005. Le Dr Koen Theunissen nous présenta une conférence magistrale sur les expérimentations utilisant les cellules souches et les possibilités ainsi que les limites de cette technologie.

Le cercle de saint Luc de Gand organisa le 18 février 2006 un symposium sur le thème: “La liberté médicale est-elle encore possible et payable?” Les textes sont inclus dans le n°1, volume 75, 2006 des AMC.

Le 12 août 2006 nous avons appris avec consternation le décès du docteur Hughes Hachez qui fut notre trésorier pendant de longues années et qui fut ensuite le correcteur des textes francophones. Le service funèbre eut lieu le 19 août 2006 à l’église Saint-Albert de Schaerbeek. Notre aumônier, le père Pierre Devos s.j. participa à la concélébration.

Le 21 octobre 2006, nous nous réunissions au Theologisch en Pastoraal Centrum à Anvers. Le prof. ém. Herwig Arts s.j. nous émerveilla avec une conférence: “Quelle spiritualité chrétienne pour le médecin?” Le texte fut enregistré et adapté pour publication par le docteur Luc Van der Plaetsen.

En conclusion, quelques réflexions aussi bien négatives que positives.

Je n’ai pas réussi à faire renaître le cercle de Saint-Luc de Bruges. C’est avec regret que nous avons vu la disparition du cercle de Aalst qui fut auparavant très actif. Nous n’avons pas réussi à conserver le nombre de nos membres. Vous vous souvenez que le début de ma présidence fut difficile vu certaines circonstances. Petit à petit s’est développé une très bonne entente entre les membres du bureau, j’oserais même parler d’une vraie amitié. Chacun s’acquitta de sa tâche et s’y adonna avec plaisir.

Grâce au travail de feu le père Paul van Roy, Acta Medica Catholica est devenu la carte-visite des médecins catholiques belges. C’est en fait la seule publication belge qui propage et transmet la foi catholique dans les milieux médicaux et paramédicaux. La spiritualité chrétienne y est prioritaire et nous nous sommes toujours inspiré du Magistère de l’Eglise.

Notre voix se fait entendre dans le monde de l’internet par notre site web www.smslgv.be. Nous remercions tout spécialement le docteur David pour son ardeur et tout le temps qu’il y consacre.

Nous remercions spécialement le père Pierre Devos s.j. qui pendant des décennies fut notre conseiller ecclésiastique. Sa personnalité charmante s’exprime dans ses méditations qui nous amènent dans un esprit de solidarité chrétienne en vue de nous acquitter au mieux de nos tâches.

N’oublions pas mesdames Kemel, Dewit et surtout madame Decamps qui ont travaillé bénévolement pendant des années pour notre Société de saint-Luc. C’est grâce à Mme Decamps que la situation financiaire est restée saine et que nous disposons de réserves.

Je tiens à remercier tous les membres du bureau pour leur zèle exemplaire, le fardeau de la présidence en a été moins lourd. Je remercie en premier lieu le docteur Luc Van der Plaetsen qui a rédigé les rapports des réunions du bureau et qui a assuré d’une façon exemplaire la tâche de rédacteur en chef et de trésorier. Nous lui devons l’image des Acta Medica Catholica.

Tous les autres membres ont également collaboré à la revue, soit en rédigeant la bibliographie, en donnant des suggestions et des conseils ou encore en corrigeant les textes. Tous ont collaboré d’une façon bienveillante, je les en remercie. Je remercie également ma fille Annemie pour avoir tenu le secrétariat, pour la comptabilité et les multiples petites tâches. Son mari Herman est venu en aide et contribue bénévolement aux frais de la comptabilité rédigée par des services professionnels. Je l’en remercie spécialement.

Notre gratitude s’adresse également à la communauté des Norbertins et spécialement à l’abbé Erik De Sutter pour l’hospitalité et la sympathie avec laquelle ils nous entourent. Nous sommes heureux de faire partie d’une communauté spirituelle vivante et active.

Il ne me reste, après 14 ans de présidence, que de déléguer cette fonction à mon éminent successeur, le docteur Bernard Ars. Cela ne se passe pas d’une façon solennelle par la transmission d’une écharpe de présidence, mais c’est bien plus: c’est la transmission de la responsabilité d’un patrimoine de plus de 80 années des médecins catholiques belges. Je suis persuadé que le docteur Bernard Ars s’acquittera brillamment de cette tâche. C’est avec plaisir que je l’assisterai dans cette fonction.

Puisse le Saint-Esprit l’inspirer et puisse notre patron Saint Luc se réjouir de ce que sont ses disciples!

au

Dr. Paul Deschepper, Président d’Honneur

Waasmunster, le 14 janvier 2007

Quelle spiritualité chrétienne pour le médecin? Is er een christelijke spiritualiteit voor de arts?

Woord vooraf – Introduction

Deze tekst werd uitgesproken door prof. Herwig Arts s.j. op de Nationale Vergadering van Sint-Lucas op 21 oktober 2006 te Antwerpen. Door middel van een bandopname werd alles woord na woord digitaal verwerkt. Nadien werd de gesproken, vertellende tekst naar een geschreven tekst omgewerkt en voorzien van een indeling, met zo weinig mogelijk verlies van de spontaneïteit en directheid. Dit redactieproces werd gevolgd en tot een eindtekst omgevormd door prof. Arts zelf. Het is een uniek document geworden door zijn levendige, complexe zinsconstructies en zijn bonte veeltaligheid. Maar vooral door zijn rijke inhoud.

Dr. Luc Van der Plaetsen

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Chers amis, Beste vrienden,

Spiritualité à la mode

Spiritualiteit als modeverschijnsel

En 1899 à Strasbourg (encore allemande à cette époque) Georg Simmel a publié un livre à propos de la mode. Il disait que c’est un phénomène exclusivement européen, qui n’a jamais existé nulle part sur terre avant le XIVe siècle. Suite au développement du textile on a commencé – chez la noblesse d’abord, puis chez la bourgeoisie – à changer régulièrement la façon de se vêtir. Mais Simmel dit: ‘Ca ne restera pas seulement un phénomène d’habits, de vêtements, mais (comme nous le voyons aujourd’hui) les lunettes, les parapluies, les carrosseries de voiture, la décoration des maisons… tout suivra la mode’. Et c’est peut-être positif, ça rend possible une certaine créativité, un changement, une progression. ‘Mais,’ dit-il, ‘il y a une seule branche, un seul terrain où la mode aurait des conséquences désastreuses, catastrophiques: si notre façon de penser, de réfléchir, si notre ‘weltanschauung’ suivait la mode’.

Eh bien, je crois qu’on en est là, que pour beaucoup de personnes par exemple croire en Dieu, et surtout pratiquer sa religion – chrétienne par exemple – est pratiquement devenu le symbole d’une personne un peu conservatrice, un peu traditionnelle, gentille. Et il faut écouter les gens quand ils disent: ‘In die familie gaan ze nog naar de mis ‘s zondags’. Met andere woorden: het zal niet lang meer duren, maar ze zijn daar een beetje trager, braver, conservatiever. En het is bijna een statussymbool geworden van een moderne geest, van een kritische, persoonlijke, progressieve, durvende, onafhankelijke geest dat ge heel veel problemen hebt met het geloof en zeker met de kerk. En dat modeverschijnsel vinden we zelfs binnen de kerk. Après mai ’68, après le concile aussi, au niveau chrétien la spiritualité on n’en parlait plus. Ce qui comptait c’était l’engagement social, c’était la lutte pour justice, pour la paix, contre les multinationals, contre les Américains et leur impérialisme… une idée de gauche, disons. Et je me rappelle qu’à ce moment-là un jeune abbé de Maredsous a décidé d’aller habiter avec cinq confrères à Bruxelles, parce que la vie contemplative devait se passer en ville, dans le monde moderne! Ca n’a pas duré longtemps, il a quitté l’ordre, perdu la foi, il ne pensait plus à ses confrères…

Mais maintenant cela est devenu vieux jeu.

Aujourd’hui tant à l’église qu’à l’extérieur de l’église la spiritualité est en vogue, on en parle beaucoup. La semaine dernière un livre vient de paraître en France, de Comte-Sponville: ‘Pour une spiritualité sans Dieu’. Spiritualité oui, mais Dieu non. Et alors est arrivé le moment de se poser la question: ‘Qu’est-ce qu’on entend par spiritualité? Et je parle évidemment surtout de la spiritualité chrétienne. Dans ce bâtiment-çi en l’année ’71, donc peu de temps après mai ’68 et la fin du concile, j’étais invité, parce qu’on donnait chaque année une ‘académie théologique’, c’est à dire quatre dimanches l’un après l’autre, le matin de dix heures à midi, il y avait un théologien qui parlait d’un sujet. Et on m’avait demandé de le faire, mais je devais d’abord paraître devant une commission de six personnes: deux professeurs – prêtres au séminaire – et quatre laïques, pour expliquer de quoi j’envisageais de parler. Et j’ai proposé de parler de l’expérience religieuse, de l’expérience de Dieu (de godservaring). Et je vois encore les deux professeurs: ‘Oh de grâce, père, ne faites pas ça! Gedurende enkele jaren nu zijn we al bezig de medemenselijkheid, de horizontale dimensie, de sociale engagementen te pousseren. Nu komt gij weer met verticaal: mens-God-gebed…” Twee professoren van dit seminarie! Ik heb daar rustig naar geluisterd, en de vier leken (waaronder tussen haakjes twee dames) vonden dat wèl een zeer goed onderwerp. En op dat ogenblik, toen die twee professoren dat zagen, wilden zij dat een beetje ‘ammenageren’ en zegden ze: “O professor, U kunt daar dan wel wat over spreken, over spiritualiteit. Weet ge, bij onze seminaristen de laatste tijd hé, voel ik al een soort interesse ontstaan voor spiritualiteit.” Et alors je me suis finalement fâché. Je me suis dit: “S’il n’y a pas d’intérêt pour aucun des séminaristes, alors il faudrait en parler!’’ Parce que comme disait Freud: “De zieke lijdt altijd aan het afwezige, het verdrongene”. Indien niemand nog spreekt over spiritualiteit in de kerk… – het eerste gebod is toch: ‘Bovenal bemin God’ – dan wordt het de hoogste tijd om erover te spreken. Wij moeten ons toch niet als priesters of als christenen afvragen: “Vanwaar komt de wind?” We spreken over sociaal engagement, tegen de oorlog in Vietnam… (bon, ça fait bien, ça fait chic)… maar niet over spiritualiteit!

Ik gaf dit voorbeeld om aan te tonen hoe modes veranderen, want spiritualiteit is nu – helaas – wel in de mode geraakt! Dat zal niet lang duren en de zotste dingen krijgen nu de naam ‘spiritualiteit’, en vooral is de interesse groot, als het maar exotisch is. Le christianisme: vu et connu… maar de dalai lama komt naar het sportpaleis: allen daarheen! Katholieken op kop. Ik heb niets tegen de dalai lama, ik vind hem vooral een heel groot mens, minder een filosoof of theoloog. Maar dat is mode: daar moeten we allemaal naartoe! En mode is niet slecht; ik stam af van kleermakers en daarom interesseert mij altijd de variatie in mode. Maar het is heel erg als ons geloof afhankelijk wordt van de tijdsgeest. We zouden eerder de tijdsgeest moeten aanpassen aan ons geloof!

Wat is spiritualiteit?

Qu’est-ce que la spiritualité?

En daarom een woordje over: “Wat verstaan wij onder spiritualiteit?” Ik spreek natuurlijk niet in de zin van Comte-Sponville of de dalai lama, maar christelijk. Christelijke spiritualiteit staat tegenover theologie. Ik heb natuurlijk niets tegen theologie; ik ben zelf theoloog van vorming. De theoloog is iemand die nadenkt over God, die theorieën, dogma’s, geschriften over God analyseert, beschrijft, ordent, synthetiseert. In de spiritualiteit gaat het om mensen die God meegemaakt hebben, ervaren hebben. Teresia van Lisieux spreekt uit eigen ervaring over God. En Roger Schutz sprak uit eigen ervaring over God. En de grote William James, de Amerikaanse psycholoog, heeft – ook in 1899, hetzelfde jaar als Simmel – een prachtig boek gepubliceerd, nog altijd lezenswaardig: ‘Varieties of religious experience – Varianten van religieuze beleving’. Het gaat over de verschillen tussen de boeddhisten, de islamieten, zelfs de atheïsten, wanneer zij spreken over transcendente ervaringen. James zegt (et ça fait bien, dat horen we graag): “Men moet een onderscheid maken tussen ‘second hand religion’ en ‘first hand religion’. En iedereen verstaat wat dit wil zeggen: een ‘second hand religion’ is als iemand religieus is omdat hij het meegekregen heeft van zijn ouders, van zijn pastoor, van zijn godsdienstleraar, van zijn milieu… Maar ‘first hand religion’ is godsdienst, een geloof dat uit eigen ervaring is ontstaan, gegroeid en ontwikkeld. En dat is natuurlijk veel beter, zegt James. Dat is volgens mij ook veel beter, als ge maar niet vergeet dat niemand tot ‘first hand religion’ komt wanneer hij niet eerst ‘second hand religion’ meegemaakt en geleerd heeft.

Ik zal u een voorbeeld geven.

Als kind gingen wij altijd op vakantie in de Ardennen en ik had doodgraag herten, everzwijnen, reebokken en vossen gezien in wild life en dat lukte niet, ik vond niks. Tot een boswachter in het dorpje waar we waren zegde: “Ik zal ze u tonen. Eén conditie: morgen om vier uur moet ge vóór uw villaatje staan. Ik kom langs, we gaan het bos in. Ik zal u eerst zeggen wat je niet mag doen: niet roken, niet met de wind meegaan, tegen de wind ingaan, niet trappen op allerlei takjes…” En hij garandeerde mij op voorhand hoeveel wij er zouden zien. En ik weet nog hoeveel het er waren, ik ken de getallen nog. En dan vraag ik mij af: wie laat aan onze jonge mensen (en ook aan onze volwassenen) weten waarop ze moeten letten, wat ze moeten vermijden… wie geeft hen oog om God te vinden? Om God op het spoor te komen? Om sporen van God te ontdekken? Het is niet alleen een kwestie van uw ogen open te doen en te kijken. De spiritualiteit geeft ons oog voor het ervaren van iets of iemand die ons zou ontsnappen als we niet leerden te kijken. En die ‘second hand religion’ is van het hoogste belang: die leert ons waar ge daarna persoonlijk God kunt op het spoor komen. En als ge een bepaalde ervaring meemaakt, wat die ervaring eigenlijk betekent.

Un des exemples les plus connus je crois dans notre pays, c’est le livre de Camille C., une grande mystique wallonne qui était docteur en chimie de l’ULB, totalement incroyante, pas baptisée et qui épousait à un certain moment un catholique qui insistait qu’on se marie à l’église. Elle l’a fait pour lui faire plaisir, et après ça elle s’est convertie. Et elle a décrit que déjà comme petit enfant dans un milieu tout à fait franc-maçon, où elle ne pouvait rien faire ou apprendre ou lire qui était de religion, elle avait déjà le sentiment d’une présence. Mais elle ne savait pas donner un nom à cette présence, et c’est plus tard – second hand religion – en lisant le Catéchisme, le Nouveau Testament, en écoutant les paroles d’un prêtre qu’elle a appris à connaître à Paris… qu’elle s’est rendu compte de ce qu’elle avait vécu, ce que c’était dont elle avait fait l’expérience. En d’autres mots pour savoir rencontrer Dieu, il faut d’abord apprendre quelque chose à propos de Dieu.

Je pourrais en citer un autre exemple (disons un exemple peut-être un peu ridicule): si quelqu’un veut savoir ‘mais qu’est ce que c’est d’être follement amoureux de quelqu’un? Ce phénomène ‘être amoureux’ qu’est-ce que c’est?’, je crois qu’il y a deux façons d’y répondre. Ou bien on le demande à un grand psychologue, (qui peut-être n’a jamais été amoureux) mais qui a beaucoup lu, réfléchi, écouté et qui dit: ‘C’est un phénomène qui s’annonce quand on est jeune et qui passe très vite quand on s’est marié…’ C’est comme ça que parle quelqu’un qui n’a pas été amoureux, et pourtant il pourrait dire des choses intéressantes. D’autre part on pourrait poser la question à une personne qui a vécu cette expérience. Peut-être mieux encore, à quelqu’un qui est encore en train de vivre cette expérience, qui donc est amoureux. Comme on parle de spiritualité nous allons surtout écouter ce que ceux qui ont rencontré le Seigneur, qui ont fait l’expérience de Dieu, nous disent à propos de cette expérience.

Je voudrais encore dire que le mot religieux, religion (religio) vient de religare: relier. Relier une liaison rompue par un nouveau recommencement. Et c’est toujours le Seigneur qui donne la main pour recommencer. Je pense à cette belle expression de Saint-Athanase: ‘On va à Dieu par des éternels recommencements’. En d’autres mots: il ne faut jamais se décourager de ce que la prière ça ne va pas ou ça ne va plus… on va à Dieu par des éternels recommencements. Et déjà Tertullien et Ciceron le disaient: religio vient de relier. Une liaison entre l’homme et Dieu. Donc, une personne religieuse est une personne qui a une relation avec Dieu. Et les relations entre un homme et une femme peuvent différer: il n’y a pas deux hommes qui aiment leur femme ou deux femmes qui aiment leur mari de la même façon. Chaque relation est toujours unique et surtout le degré d’intimité peut différer énormément. Aussi la liaison entre un homme et Dieu peut être très superficielle ou très intime. Mais aussi longtemps que quelqu’un prétend ou est convaincu qu’une relation entre un homme et Dieu est possible et valable déjà ici sur terre, moi j’appellerais cette personne ‘une personne croyante’. Mais s’il ne vit pas cette vie de prière, s’il dit: ‘J’aimerais bien prier, mais je n’y arrive pas, je n’ai pas le temps, je ne trouve pas la méthode…’, il va perdre cette relation avec Dieu.

J’ai moi-même décrit un peu cette relation entre l’homme et le Seigneur qui est à la base de toute spiritualité chrétienne. Je me cite moi-même: ‘Wanneer een relatie tussen een man en een vrouw erg intiem begint te worden, dan zeggen wij dat deze mensen ‘omgang hebben’ met elkaar. Wanneer zij zich naar lichaam en ziel één voelen, al blijven ze natuurlijk twee, dan spreken wij van geslachtelijke gemeenschap. Welnu, uiteindelijk bestaat ons geloof in God in een ‘omgaan’ of een ‘verkeren’ met God’. De graad van intimiteit verschilt enorm van mens tot mens. Bij de mysticus is die intimiteit zeer groot, en bij oppervlakkige mensen die misschien enkel op Pasen nog eens naar de mis gaan, veel minder groot. De graad van intimiteit waarin een mens en God omgaan met elkaar bepaalt meteen de diepte van dat geloof. De gelovige is dus een mens voor wie gebed zinvol en waardevol is. Ook al weet hij dat hij meestal tekort schiet in zijn gebed en in de relatie waarin ze beleefd wordt. Wanneer ooit gezegd wordt: “Ja nu, nu heb ik gebeden,” dan is dat steeds een genade Gods waarvoor hij geen andere verdienste heeft dan dat hij inderdaad op Gods avances inging. Sommigen onder u kennen het boek van die Engelse franciscaan (ik heb het nooit kunnen lezen omdat ik de titel zo afschuwelijk vind, maar het schijnt een zeer mooi boek te zijn): ‘En toen kon ik weer bidden’. Mais personne ne peut dire: “Moi je sais prier, je peux le faire, j’ai méthode”. Saint-Paul dit: “Tu ne peux même pas prononcer le mot ‘Seigneur’ sans la grâce du Saint-Esprit’’ Là ou il y a la prière, c’est une grâce de Dieu. Mais une grâce qu’on peut refuser, évidemment.

Het woordje religie of religieus komt dus van religare, relier – terug verbinden, maar een grote Franse klassieke filoloog, Emile Beuveniste, heeft in de jaren zestig ontdekt dat de eigenlijke etymologie een andere is. Nu gaan we niet vitten over klassieke filologie, maar ik vind het wel belangrijk: de eigenlijke etymologie is minstens even ‘aufschlussreich’ zou ik zeggen, even interessant. Hij heeft ontdekt: het komt eigenlijk niet van religare, relier, maar van relegere, relire – herlezen: de gelovige herleest. Wel ge kunt dat niet mooier zeggen en niet juister dan met het vers van Martinus Nijhoff, een van de grootste Nederlandse dichters, die dat vers gekozen heeft als titel voor zijn eigen bloemlezing: “Lees, er staat niet wat er staat.” Met andere woorden: er staat veel meer dan ge op het eerste gezicht ziet staan. Trouwens het woordje ‘intellectueel’ komt van het woord ‘interlegere’, tussen de lijnen lezen, verder kijken dan uw neus lang is. Ik heb mij zo dikwijs afgevraagd, en nog: “Hoe komt het toch dat ge daar als professor twee studenten vóór u hebt, ze komen uit dezelfde stad, ze hadden hetzelfde college, dezelfde genres families, ze hebben dezelfde filmen gezien en boeken gelezen en de ene is gelovig en de andere is ongelovig. Beiden zien dezelfde werkelijkheid: de natuur in de herfst, een schilderij van Rembrandt, ze luisteren naar een concerto van Bach… en de één ziet er méér in. De gelovige ziet er méér in dan de ongelovige, in deze zin: voor de gelovige verwijst de zichtbare werkelijkheid naar een onzichtbare werkelijkheid. En de ongelovige zegt: “Sorry, I see what I see. En ik heb hier nog nooit een God gezien, dan kan ik niet zeggen dat ik in God geloof.” Natuurlijk niet! Jezus zegt het zelf: “Niemand heeft ooit God gezien”. Maar als wij nakijken in de natuur, de cultuur, in onze eigen levensgeschiedenis kunnen wij sporen van God ontdekken. En de gelovige is een mens die herleest en die zegt: “Er staat eigenlijk véél meer, in de schepping is er veel meer te vinden dan ge op het eerste gezicht vindt”.

De nood aan spiritualiteit

Le besoin de spiritualité

Nu nog een laatste kleine bemerking.

Ik heb onlangs een conferentie gegeven over mystiek in een Lionsclub of een Rotary, ik weet het niet meer. Het is niet zo gezellig om dat te doen, over religieuze thema’s spreken tussen de entree en de hoofdplat. Maar enfin, het was zo, en ik zat naast een dokter, een heel bekende specialist in deze stad, die mij zegde na mijn uiteenzetting – het was over de spiritualiteit (en de mystiek ook) van Dag Hammerskjöld – zo zei hij: “Professor, ik denk dat ik u ga ontgoochelen, want als ik u zo hoor spreken krijg ik de indruk dat gij denkt dat een mens die niet gelovig is eigenlijk iets mist in zijn leven. Welnu, misschien ontgoochelend voor u, maar ik ben zeer gelukkig. En ik ben volslagen ongelovig. Meer nog, sinds ik grootvader geworden ben, ben ik buitengewoon gelukkig.” Ik ga nu niet heel mijn antwoord aan die man vertellen, maar ik ben toch – vermits het een dokter was – begonnen met Freud, degene die steeds herhaalde dat de zieke lijdt aan het afwezige en die bedoelt dat indien de patiënt dit zou weten, hij zou genezen zijn. De patiënt zou moeten weten: “Wat ik eigenlijk mis is een beetje seksueel leven” dan zou hij genezen zijn. Maar die arts wil dat niet direct zeggen! Freud zei aan zijn jonge psychiaters wanneer hij les gaf altijd: “Als ge uw patiënten ondervraagt – hij spreekt natuurlijk voor zijn tijd, en vooral voor de bourgeoisie waar zijn cliënten toe behoorden, vooral dames – als ge ondervraagt gaat ge heel rap merken waar het kalf gebonden ligt: tekort aan seksualiteit. Maar zeg dat niet want zij gaan u zeggen: ‘Dat is onbetamelijk, dat is vuil, we hebben dat natuurlijk allemaal niet nodig’. Nochtans, als ze zouden weten dat het daaraan ligt, dan zouden ze genezen zijn… dus ge moet dat heel zachtjes en geleidelijk aanbrengen.”

Nu even meer naar onze tijd vertaald: ik ga nog een paar keer Victor Frankl citeren. Frankl is één van de opvolgers van Freud, hij was professor in Californië en in Wenen, op de leerstoel van Freud. Hij heeft een aantal prachtige boeken geschreven, onder andere ‘Der Unbewusste Gott’, waarin hij zegt: “Dat soort patiënten met tekort aan seksualiteit dat is gedaan hoor, die zijn daarvan nu oververzadigd, wat ze daar allemaal aan informatie over krijgen: in filmen, op school, als kleine kinderen voorlichting, toneel, televisie, reclame: alles gaat daarover. Het gemis waar het nu over gaat is: God is onbewust geworden’. En we moeten niet zeggen: “Zeg dat niet te rap aan uw patiënt want die gaat kwaad worden”. Nee, die gaat niet kwaad worden. Als ik hem als pater zeg: “Wat ge eigenlijk mist, is een beetje spiritualiteit.” Dan gaat hij zeggen: “Ah, wat een naïeve ouderwetse, ‘t is weer een pater! Het kan niet missen, daar begint hij te zagen over iets dat niemand interesseert…”

Maar ook de moderne ongelovige begint te beseffen dat wij nood hebben aan spiritualiteit. Zoals u weet was de grote Zwitserse psychiater Jung (zoon van een dominee en ook drie nonkels dominee – men zou voor minder antiklerikaal worden) zeer geïnteresseerd in het geloof, maar niet in het christendom. Jung zei aan zijn patiënten (en ik vind dit cynisch, maar zeer typisch) vooral aan bepaalde dames zei hij: “Mevrouw, ik weet dat u ongelovig zijt, u zegt dat u atheïst zijt, ik respecteer dat, maar ge moet toch van tijd tot tijd bidden want een mens heeft dat nodig voor zijn psychologisch evenwicht”. Hij noemt dat dan niet bidden, hij noemt dat mediteren. Dus gebed wordt hier gereduceerd tot een middeltje ter verzorging van iets dat veel belangrijker is: mijn psychische gezondheid. Zoals Freud zei: “Endlich müssen wir lieben um nicht krank zu werden.” Ik zou niet graag de vrouw zijn die gecontacteerd wordt door een man die zegt: “Ik moet ergens een vrouw vinden of ik word ziek”. Hij gebruikt die vrouw dan voor zijn ‘evenwicht’. Als ge gebed gaat beoefenen voor uw psychisch evenwicht, voor uw psychische gezondheid, om tot een zekere kalmte te komen, dan gebruikt ge eigenlijk God (of ge probeert het) voor iets dat ge véél belangrijker vindt: mijn well being, mijn fitness en mijn psychologisch evenwicht… In die zin spreken wij natuurlijk niet over spiritualiteit, wij spreken over spiritualiteit als contact zoeken met God.

Hou van uzelf, zodat gij ook van anderen kunt houden

Charité bien ordonnée commence par soi-même

Dan zou ik nog dit willen zeggen, ik heb daar jarenlang over nagedacht of toch met dat probleem gezeten. Het christendom accentueert altijd maar dat het grootste gebod is: ‘Bovenal bemin één God’. En natuurlijk, als je modern bent moet je daar onmiddellijk aan toevoegen: ‘En uw naaste gelijk uzelf’ (die twee hangen samen). Twee bemerkingen nochtans. Ten eerste (ik ga daar niet te ver op in): weinig of nooit hoor ik spreken over het feit dat Christus zegt: ‘Uw naaste beminnen zoals ge uzelf wel bemint’. Met andere woorden: charité bien ordonnée commence par soi-même. En wij spreken wel dikwijls over zelfverloochening en zelfvergeten, maar wij moeten – ik kom daar straks nog even op terug – wij moeten onze geestelijke gezondheid, ons lichamelijk en geestelijk evenwicht verzorgen. En zoals de grote Amerikaanse psychiater Harry Stack Sullivan ergens zegt: “Die personen die de hele tijd kritiek hebben op andere mensen – we kennen allemaal zulke mensen die altijd afgeven op anderen – je mag er zeker van zijn: die haten zichzelf, kunnen zichzelf niet luchten”. En als iemand zichzelf niet kan luchten, kan hij niemand anders uitstaan. Hij zal het natuurlijk niet zeggen, maar als ge een beetje met studenten omgaat (en niet alleen met studenten, maar dat is nu eenmaal mijn rayon) dan merkt ge tot uw verbazing hoeveel jonge mensen, helemaal niet houden van zichzelf. Zich helemaal niet goed vinden in hun vel, helemaal anders zouden willen zijn dan ze zijn. Met andere woorden: ‘Charité bien ordonnée commence par soi-même’.

Maar, hoe kan men nu beminnen op bevel? En ik heb voor mijzelf het antwoord gevonden in een heel mooie zin van die grote schrijfster en mystica Simonne Weil, die ergens schrijft: “L’amour ce n’est pas un état d’âme (liefde is geen gemoedstoestand)” – ik onderbreek eventjes het citaat, verliefdheid wel hé, een coup de foudre: ge kunt dat plezant vinden, interessant, gevaarlijk, maar ge kunt niet met wilskracht zeggen: ik wil niet verliefd zijn. Ge kunt alleen met uw wil vermijden dat ge dingen zoudt doen door verliefdheid die ge beter niet zoudt doen of omgekeerd. Dus:‘L’amour n’est pas un état d’âme mais une orientation du regard (een oriëntatie van de blik)’. De etymologische zin van het woord ‘orientation’ is: regarder l’orient où la lumière va monter pour moi. En d’autres mots et plus facilement: ‘Zeg mij naar wie ge kijkt en ik zal u zeggen wie gij bemint’. De grote Franse filosoof (het is eigenlijk een Bulgaar) te Parijs, Todorov, een zeer groot filosoof en psycholoog, stelt zich de vraag: “Qu’est-ce qui est le plus nécessaire pour l’homme? De quoi a-t-il le plus besoin, psychologiquement parlant?’’ Ce n’est pas comme Freud dit: la jouissance sexuelle; ou comme Adler dit: valoriser sa propre personne. Ce dont une personne a le plus besoin est le regard de certains autres qui pour lui sont significatifs (significant others). De blik van enkele mensen, en dat ligt wel in onze macht: naar wie ge kijkt. ‘Zeg mij naar wie ge kijkt en ik zal u zeggen wie gij bemint.

U hebt het waarschijnlijk ook al een paar keren meegemaakt (ik vind het eigenlijk niet plezierig), maar ge zit in een restaurant, of ge zit ‘s avonds in een hotel en er zit daar een koppel, man en vrouw, aan het spreken en ineens is er één van de twee, gewoonlijk de vrouw die zich omdraait en zegt: “Maar naar wie zit gij nu de hele tijd te kijken?” Ze heeft het gezien dat haar man wel praat met haar, zoals ze al jaren praten, maar dat zijn aandacht eigenlijk naar één of andere mooie vrouw ginder achter gaat: ‘Zeg mij naar wie ge kijkt en ik zal u zeggen wie gij bemint’. Nu, ge kunt niet de liefde tot God creëren door wilskracht. Dat gebeurt zoals in de prachtige tekst die voorgelezen is door de nieuwe voorzitter: face à face, enkele momenten per dag, kijken naar God, tijd schenken aan God. De mensen zeggen mij zo dikwijs: “Pater, ik zou wel willen bidden, maar ik heb geen tijd.” Ja, het is waar, we hebben allemaal weinig tijd, maar het enige wat ge hebt om aan God te geven is tijd. We kunnen wierook of kaarsen branden, dat is goed, dat is lief, maar zeg me hoeveel tijd die man bereid is te verliezen voor zijn gezin, te schenken aan God en dan zien we; ik zal maar zeggen mathematisch kunnen we dan meten hoe reëel die liefde is.

La maladie comme chance de rencontrer le Seigneur

De ziekte als kans om God te ontmoeten

Nu dat allemaal gezegd is, zou ik willen meer specifiek de vraag stellen: wanneer kan men spreken van een spiritualiteit die typisch is, die aangepast, inspirerend is voor dokters? Tout d’abord, (c’est quelque chose qui me frappe toujours), c’est que le Christ se compare dans l’évangile à plusieurs professions. Dieu est un juge, Dieu est un bon pasteur, et une des comparaisons très importantes, c’est que le Seigneur se compare (à diverses reprises d’ailleurs, dans tous les quatre évangiles) avec un médecin. Je cite un texte qui m’est particulièrement cher: ‘Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs au repentir’. Ou ailleurs: ‘Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu’. Pas ce qui est en danger de se perdre, mais tout ce qui est imparfait et dont la cause est perdue. Alors le Seigneur va chercher la brebis perdue. Le Seigneur est médecin, surtout des âmes en grande détresse. Moralement parlant: pécheurs, des gens qui ont perdu le chemin. ‘Niet de gezonden hebben een geneesheer nodig, maar de zieken’. ‘De Mensenzoon is gekomen om te redden wat verloren was’. In Antwerpen zouden ze zeggen: “Als de hele zaak naar de knoppen is”, dan kan God – religieus gesproken – zijn werk beginnen. Ce qui est une énorme consolation pour nous tous que, quelles que soient nos faiblesses, c’est justement à cause de ces faiblesses que le Seigneur est prêt à s’occuper de nous. Si on le permet, pour dire avec Buber: ‘Dieu est partout où on le laisse entrer – God is overal waar men Hem binnenlaat’.

Il est important aussi de voir, chers amis, que le Seigneur n’est pas venu s’occuper de ses patients comme un genre de médecin alternatif, de façon psychosomatique. Ce n’est pas son but. Il a guéri les gens malades parce que la maladie peut être le début de la recherche de Dieu. Par exemple les lépreux, vous connaissez tous l’histoire des dix lépreux qui viennent au Seigneur et qui demandent d’être guéris. Et Il les guérit et leur demande: ‘Allez vous montrer aux prêtres, qu’ils voient que vous pouvez rentrer dans la communauté sans être susceptible de contaminer, etc.’ Et plus tard il n’y a qu’un seul qui revient et le Seigneur est triste, nous connaissons tous l’histoire. Pourquoi est-Il triste? Parce qu’ils ne sont pas reconnaissants? Parce qu’ils n’ont pas dit merci? Le Seigneur ne s’occupe pas de ces éléments de politesse, mais cet homme qui est revenu est le seul a avoir compris que sa maladie était une occasion, een aanleiding om met Christus in contact te komen. Et maintenant, une fois qu’il est guéri il peut entamer le dialogue avec le Seigneur, il peut demander au Seigneur, il a une position tellement favorisée qu’il peut parler avec le Seigneur de tout ce qui lui tient à cœur… mais il n’y a qu’un des dix qui le fait.

Le père d’un jeune médecin, auquel je donnais cours, m’a dit un jour: «Mon fils, c’est terrible, il n’a jamais mis un pied à l’église, kent God noch gebod, mais alors quand les examens approchent il va à l’église, il allume un cierge, une bougie devant la Sainte Vierge. Mais c’est quand même ridicule, c’est quand même enfantin.» J’ai dit: ‘Ce n’est pas enfantin, mais c’est une prière très simple qui peut être le début, on ne sait jamais, d’une prière plus profonde.’

Quand on regarde les petits enfants: comment est-ce qu’ils apprennent à parler? Comment est-ce qu’ils apprennent la langue de leurs parents? En demandant constamment toute sortes de choses: je veux un autre chocolat, je veux rester sur tes genoux, ne pas encore aller au lit, jouer avec ceci… Mais ils posent toutes sortes de questions: pourquoi est-ce que les feuilles tombent des arbres en automne?…  et on explique ou on répond. Et évidemment, cette mère ou ce père espèrent que cet enfant un jour viendra parler d’autres choses que: ‘Est-ce que je reçois ceci, est-ce que je peux cela…’ On apprend à prier en demandant toutes sortes de choses au Seigneur: une guérison, peut-être un examen et évidemment je crois que le Seigneur sait qu’on apprend à prier en demandant son aide pour certaines intentions, mais il espère aussi qu’un jour on viendra chez Lui; pas seulement pour demander mais aussi pour exprimer autre chose. Mais je dois ajouter tout de suite que plusieurs femmes, mères d’enfants m’ont déjà dis, à diverses reprises: ‘Vous savez, mon Père, la journée la plus triste de la vie d’une mère c’est quand son enfant vient de dire: ‘Maman on n’a pas besoin de ton intervention, de ton aide, on arrangera ça soi-même…’ et on se sent de trop’. Et je crois que ce serait un mauvais signe si nous n’osions plus rien demander au Seigneur, même quand je vous dis qu’il y a des choses beaucoup plus importantes à dire au Seigneur que demander son intervention pour une intention.

Le médecin, refuge de l’homme en détresse et de l’homme en quête du sens de sa vie

De arts als toevlucht voor de mens in nood en voor de mens met levensvragen

Donc le médecin est une image, un symbole, une métaphore pour ce que le Seigneur a comme contact, comme attitude à l’égard des hommes. Le médecin a ce grand avantage qu’il rencontre régulièrement des gens en difficultés. Mensen in nood, mensen in angst, mensen die het niet meer zien zitten. Je vous parlais de Victor Frankl. Un de ses livres les plus intéressants, à mon avis, est: ‘The doctor and the soul’. Où il dit (Frankl est un juif très croyant, sorti des camps de concentration nazis): ‘Qu’apparemment il n’y a plus de prêtres ou de pasteurs, en tous cas pas assez, et dans le temps quand il y avait un problème au centre de la vie (la mort qui s’approche, ou quand on apprend qu’on a un cancer…) dans le temps on s’adressait à un prêtre ou à un pasteur, mais maintenant il n’y en a plus. Et qu’est-ce qu’on remarque ? (Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Frankl qui le dit, et c’est Ronald Laing en Ecosse qui le dit.) On vient chez le médecin, pas seulement chez le psychiatre, mais aussi chez le médecin avec des problèmes qui ne sont pas de notre rayon’. Frankl donne comme exemple un jeune homme d’affaires de 35 ans qui vient chez lui et qui lui dit (je cite pratiquement littéralement son article): ‘J’ai reçu de mon père une magnifique affaire. Donc, je vis à l’aise, j’ai des voitures de sport, j’ai une très belle femme, je vis plus de sexualité que nécessaire, et tout va très bien… Nur das ich mich fragen muss was für einen Sinn das alles haben soll ? Pourquoi je dois vivre?’ Donc il ne voit plus le sens de la vie pendant que matériellement tout va à merveille… et c’est à un médecin qu’il s’adresse, à un psychiatre. ‘Et’, dit Victor Frankl, ‘de nos jours ce n’est plus: trop peu de vie érotique, trop peu de succès… mais: quel est le sens de la vie? ‘Moeder, waarom leven wij?’ Et je crois que ce sont des choses qu’on demande maintenant au médecin et où il a un rôle quand même très important à jouer.

Ceci suppose évidemment que le médecin ait trouvé pour lui-même une réponse à ces questions. Ce n’est jamais la réponse définitive, mais il faut qu’il soit à la recherche de cette réponse. Il y a quelques années j’ai écrit un livre: ‘Dagboek van een godzoeker’. Et deux hommes d’affaires m’ont dit, l’un indépendamment de l’autre: ‘Maar pater dat kan toch niet, gij God zoeken. Gij hebt Hem toch allang gevonden! Anders zoudt ge toch geen jezuïet geworden zijn’. Mais c’est ridicule parce que l’amour va quand même par définition à la recherche de l’autre. Comme cette belle expression en néerlandais qu’on entend de moins en moins chez les jeunes: ‘Die jongen heeft kennis met dat meisje’. Hij is bezig haar beter en beter te leren kennen. En ik citeer eventjes in deze context de grote Zwitserse schrijver Max Frisch (atheïst eigenlijk) die zich in zijn dagboek afvraagt op een bepaalde dag: “Hoe komt dat toch dat de joden in het Oude Testament voortdurend zeggen: u mag van Jahweh, uw God, geen beeld maken”? En hij zegt: “Ik heb het begrepen: u mag geen definitief beeld maken, niet denken: ik heb Hem helemaal door!” Zoals je u ook geen definitief beeld mag maken van een mens die je kent. Zo gauw een man tot zijn vrouw zou zeggen: “Schatje, ge kunt mij niets meer wijsmaken, hé. Ik ken u door en door, ik weet wie ge zijt…” dan is het uit met de liefde! Niet omdat hij haar kent is het uit met de liefde, maar omgekeerd: omdat het uit is met de liefde denkt hij haar psychologisch door te hebben. Terwijl, ik citeer letterlijk Max Frisch: “Dat is het avontuurlijke en het boeiende in de liefde dat we van de mens van wie we het meest houden het minst kunnen definiëren wie hij nu eigenlijk is”.

En dan voeg ik er nog iets aan toe in de context van ‘God kennen’. Augustinus zei het zo mooi: “Si comprehendis, non est Deus – Als ge het begrijpt, is het God niet”. Als ge denkt alles te verstaan over uw geloof, dan is het niet met God dat ge bezig zijt maar met een beeld dat men u meegegeven heeft. En wij moeten misschien zeggen dat het één van de grote positieve dingen is van onze tijd, dat we – een beetje dank zij het agnosticisme en het atheïsme – geleerd hebben dat God een mysterie is, een fascinerend mysterie en dat we nooit moeten denken Hem definitief te kennen. Er is veel meer te ontdekken dan wat we reeds ontdekt hebben. En één van de pijnlijkste zaken is als mensen een definitief beeld van God hebben. Een beetje in de stijl van de psychologie van de Catechismus: 250 vragen en 250 antwoorden, et les jeux sont faits: de kerk weet wat het antwoord is op al uw vragen. Nee, de kerk geeft vooral stof tot nadenken, of ze zou dat moeten doen. Spiritualiteit is stof tot nadenken, geïnspireerd worden om die zoektocht naar God verder te kunnen zetten.

Spiritualité pour le médecin: aider à trouver la bonne attitude envers Dieu

Spiritualiteit voor de geneesheer: de juiste houding tegenover God helpen vinden

Quand on parle de spiritualité pour le médecin, je pense aussi à un livre du grand psychiatre catholique (et même charismatique) français, Pierre Solignac: ‘La névrose chrétienne’, où, en tant que psychiatre, il parle d’un certain nombre de cas de névrosés exclusivement catholiques qui sont venu chez lui. Et il parle (il y a de là quand même déjà près de 25 à 30 ans que Solignac a publié ce livre, très positif d’ailleurs) en disant qu’il a été étonné par le fait que tant de personnes ont été éduquées avec des scrupules, qui ont peur de Dieu, qui ont une angoisse de Dieu. Et c’est un affront qu’on peut faire à quelqu’un, d’avoir peur de Lui. Dieu est la bonté suprême et Il dit qu’il est venu pour ceux qui se sont perdus, qui ont perdu le chemin. Et Solignac insiste sur le fait que cela devrait quand même être très fort souligné dans la spiritualité: que Dieu est le contraire de l’angoisse, de la peur et qu’Il vient pour nous donner une réponse aux grands problèmes contre lesquels nous luttons.

Dans ma vie je n’ai pas acheté beaucoup de livres seulement parce que j’aimais le titre, mais ça m’est quand même arrivé deux fois, et deux fois avec les mêmes auteurs: un couple, un homme et une femme psychiatres en Suisse. Et le premier livre que j’ai lu s’appelait: ‘Aimer et se le dire’. Il y a toujours des gens (et surtout des hommes) qui disent: ‘Oh, mais ma chérie, tu sais que je t’aime hé, tu le sais; mais moi je ne peux pas montrer ça, et je ne peux pas raconter, parler de tout ça, mais tu sens bien que je t’aime…’. Larie natuurlijk, hé. Dan denk ik altijd aan Walter Lipman, de auteur van News Week: “Things too long unspoken often cease to be felt – Dingen waar je al te lang niet meer over gesproken hebt, voel je ook niet meer”. Zuiver platonische liefde blijft niet bestaan. Zuiver platonisch geloof, zonder praktijk, blijft niet bestaan. ‘Aimer et se le dire’: je cite ce titre parce que je crois que le Seigneur aussi nous le dit: ‘Aime Moi et dis-le Moi!’ Parle, prie de temps en temps. Et pas seulement avec des mots, mais aussi avec un geste, une aumône qu’on donne à un pauvre, ou une aide… s’aimer et se l’exprimer: il y a plusieurs façons d’exprimer un amour ou une amitié.

Mais un autre titre des mêmes auteurs m’a encore plus fasciné: ‘Parles-moi, j’ai des choses à te dire’. Ce n’est pas du tout comme si on disait: ‘Tais-toi maintenant, je voudrais quand même avoir l’occasion de te dire quelque chose!’ Mais: ‘Parle-moi, chérie, ce soir je dois te raconter quelque chose et si tu ne crées pas un climat de gentillesse, d’ouverture d’esprit, de bienveillance… probablement je n’oserai pas le faire’. In het Nederlands zou men zeggen: ‘Breek het ijs, want ik moet u iets zeggen dat niet zo gemakkelijk ligt’. Wel, ik ben ervan overtuigd dat God geregeld zoiets zegt tot ons: ‘Parle-Moi, J’ai des choses à te dire’. “Spreek: een weesgegroet, een onzevader, een litanie, een paternoster, spreek want ik zou u een aantal zaken op het hart willen drukken. Niet in het Nederlands, of in het Frans of het Engels maar op uw manier van zijn!” God spreekt op diverse wijzen.

Une autre remarque que je trouve très importante dans toute spiritualité (au sens large du mot) fait penser à cette expression que j’ai déjà employée: ‘Charité bien ordonnée commence par soi-même’. Je trouve qu’il faut, même si ce n’est pas facile, trouver du temps pour soi-même aussi. Pour s’approfondir, pour lire, pour faire autre chose que travailler de sorte que les enfants n’ont qu’un père ou une mère ‘vakidioot’, au lieu d’un parent équilibré. Ce n’est pas facile, ça demande beaucoup de temps et je voudrais citer Frankl. Frankl parle dans son livre ‘Unheard cry for meaning’ (het boek is vertaald in het Nederlands: ‘Een vergeefse roep voor een zinvol bestaan’) où il dit: “La plupart des patients – il est psychiatre évidemment – ont ce grand problème: ‘Quel est le sens de ma vie? Pourquoi est-ce que je vis?’’ et c’est une question à laquelle le médecin doit, je ne dis pas répondre, mais dont il doit avoir au moins une idée pour lui-même. Et dans ce livre il y a une passage, waar hij eigenlijk zegt : ‘Il y a des chrétiens qui s’ignorent : il y a des gens qui sont plus chrétiens qu’ils ne pensent’. Si quelqu’un me dit qu’il n’est pas chrétien, qu’il ne veut pas être appelé chrétien, eh bien, je ne vais pas l’appeler chrétien. Mais ce que Frankl veut dire est ceci: il y a des gens qui sont plus croyants qu’ils ne le pensent. J’accepterais ça si on ajoute qu’il y a aussi des gens qui sont plus athées qu’ils s’en rendent compte. Peut-être qu’ils pratiquent dans l’église mais ils vivent comme si Dieu n’existait pas. C’est une pratique peut-être vide. Dans le temps, le grand philosophe Rahner a édité un livre :Anonyme Christen’ On peut être chrétien sans vouloir être nommé chrétien. Et Urs von Balthazar a répondu: ‘C’est vrai peut-être, mais alors il y a des athées anonymes aussi. Des gens qui se prétendent chrétiens mais qui vivent comme si Dieu n’existait pas! De toute façon, ce que Frankl dit ça n’a rien à voir avec Rahner ou Urs von Balthazar, s’il dit qu’il y a des gens incroyants qui heureusement trouvent le temps pour une certaine méditation, pour réfléchir dans le silence, même dans la solitude.

Et quand je cite ce texte, je pense par exemple à un chirurgien qui travaille énormément et qui veut se détendre par une promenade à la mer à Knokke et qui dit: ‘Mon chéri, je veux un peu me promener seul au long de la plage pour que le calme me revienne et me détende’. (Ca peut être un homme d’affaires, un prêtre ou un avocat aussi.) Frankl écrit: “God is de getuige van je meest intieme alleenspraak. Wanneer je tegen jezelf aan het spreken zijt in uiterste oprechtheid en absolute eenzaamheid, dan kan je degene tot wie je je richt terecht God noemen”. Zulk een definitie vermijdt de tweespalt tussen de atheïstische en de gelovige wereldbeschouwing. Het verschil komt pas later aan het licht, wanneer de niet-gelovige persoon beweert dat zijn alleenspraken niets anders zijn dan monologen met zichzelf; terwijl de gelovige persoon zijn gesprekken opvat als echte dialogen met Iemand Anders. En dan eindigt hij het hoofdstuk: “Als God werkelijk bestaat, zal Hij het zeker de ongelovige niet kwalijk nemen dat hij Hem voorlopig nog niet kent”.

Wij moeten tot onszelf komen als dokters, omdat er zovelen zijn die op ons beroep doen en van ons afhankelijk zijn. De vereisten zijn breder dan die van het eigen vak. Bij een enquête werd de vraag gesteld naar wie men het meest opzag, als figuur waaraan men zijn verdere ontwikkeling en toekomst wilde spiegelen. Verkozen was dr. Albert Schweitzer, die zeer verscheiden was: arts met zending in Afrika, orgelvirtuoos en theoloog met geschriften over de mystiek van Sint-Paulus. Spiritualiteit in religieuze betekenis is de weerslag van wat men meegemaakt heeft met God. Daarom verdiep ik mij graag in dagboeken die beschrijven wat een zoekende mens meegemaakt heeft. Dit is ook de kern van Ignatius’ spiritualiteit: “Contemplatio in actione”. Men wordt contemplatief gevoed door de actieve inzet: wat ge meemaakt, moet inspiratie zijn voor uw gebed. Het contact met mensen in nood geeft inspiratie voor uw gebed. Vooral dokters maken dit mee. Ook studenten bijvoorbeeld komen spreken over hun moeilijkheden met de cursus, maar soms ook over zichzelf, wat ze allemaal hebben meegemaakt. En dit kan een onderwerp zijn voor mijn gebed. Ook voor dokters kan dit zeer inspirerend zijn.

Tot slot: twee soorten vriendschap voor de christelijke arts

En conclusion: deux formes d’amitié pour le médecin chrétien

Et je souhaite terminer par une idée de Pierre Teilhard de Chardin sur l’amitié.

Il nous explique que Jésus a eu deux sortes d’amitié dans sa vie. D’abord l’amitié pour les gens en détresse. Il leur a consacré la plupart de son temps. Et ensuite il avait quelques amis de cœur, enkele vrienden bij wie hij de batterijen kon opladen. On ne peut pas vivre comme chrétien quand on n’a pas ces deux sortes d’amis, que le Seigneur n’a pas mis sur notre route par hasard. Le christianisme est la spiritualité de l’amitié. Au Thabor dans la gloire, à Ghetsemani dans la détresse, Jésus appelle toujours ses trois amis auprès de lui: Pierre, Jacques et Jean. En même temps que notre Seigneur avait des amis de cœur, il montrait une prédilection certaine pour les malades et les pécheurs.

Il me semble que ces deux sortes de prédilections ont chacune leur fonction spéciale. La première achève l’âme en l’associant à d’autres âmes qui lui sont destinées. La seconde marque un effort de l’âme (complétée et fortifiée par de saintes amitiés) pour faire rayonner Dieu.

C’est toujours la même conclusion qui se dégage: le Règne de Dieu utilise tout, le succès et la souffrance, les sympathies et les répugnances. Il triomphe surtout dans celles-ci, mais Il s’appuie également sur celles-là.

Prof. Herwig Arts, s.j.

Prof. em. Antwerpen en Leuven

Les dossiers de l'Institut Européen de Bioéthique

Les thérapies régénératrices par cellules souches

Aspects scientifiques et enjeux bioéthiques

Le 7e Programme cadre de recherche et développement de l’Union européenne 2007-2013

 

  1. INTRODUCTION

La thérapie régénératrice est sans conteste l’un des concepts les plus passionnants de la biomédecine contemporaine. Son principe repose sur l’utilisation des cellules souches, mères de tous les types cellulaires de l’organisme. Correctement cultivées, elles peuvent en effet se différencier en cellules hautement spécialisées et réparer les tissus devenus défaillants du fait de l’âge ou de diverses pathologies, ouvrant la voie à une médecine réparatrice extrêmement séduisante au plan biologique.

Il est donc tout à fait pertinent que ce chapitre soit promu par l’Union européenne et discuté dans l’élaboration du 7e Programme cadre de recherche qui est un instrument essentiel pour soutenir la recherche et l’innovation à l’échelle de l’Union.

A n’en pas douter, la thérapie régénératrice est source d’espoir pour des millions de personnes souffrant de maladies dégénératives (Parkinson, Alzheimer, …). La réparation des organes et des tissus endommagés en utilisant les cellules souches pourrait théoriquement répondre aux besoins de ces patients, embrassant la plupart des principales causes de décès au sein de l’Union européenne.

Or, jusqu’à présent, le débat sur les plans politique, médiatique et scientifique s’est orienté principalement vers une seule source d’extraction : les embryons humains. Ces derniers sont instrumentalisés afin d’en récolter les cellules souches dites embryonnaires. Celles-ci sont entourées d’un mythe d’eldorado thérapeutique qui ne reflète pas les connaissances scientifiques actuelles (voir ci-après). D’autre part, l’instrumentalisation des embryons humains constitue une transgression éthique majeure puisqu’il s’agit de la destruction d’êtres humains au commencement de leur vie comme le reconnaissent plusieurs Etats membres.

Alors même que le potentiel thérapeutique des cellules souches embryonnaires apparaît de plus en plus incertain en raison d’insurmontables obstacles biologiques, les cellules souches adultes, pendant ce temps, commencent à montrer des capacités étonnantes dans la réparation des tissus malades, à la fois dans les modèles animaux et dans les premiers essais cliniques. Jusqu’à récemment, ces cellules semblaient frappées d’interdit tant elles remettent en cause notre compréhension de la biologie de l’organisme humain. Aujourd’hui, il n’est plus possible d’en ignorer les résultats. Il est donc impératif d’en présenter quelques-uns pour éclairer un débat bien souvent passionnel.

 

  1. DONNEES ACTUELLES DE LA SCIENCE DANS LES THERAPIES REGENERATRICES PAR CELLULES SOUCHES
  2. Caractéristiques et sources des cellules souches

Une cellule souche présente deux caractéristiques principales :

– elle continue de proliférer afin qu’un groupe de cellules soit toujours disponible ;

– elle répond à des signaux appropriés en se différenciant en un ou plusieurs types de cellules spécialisées.

Nous connaissons à présent plusieurs sources de cellules souches humaines :

*      Les cellules souches embryonnaires provenant de jeunes embryons (appelés blastocystes) âgés de 5 à 7 jours issus pour la plupart des techniques de fécondation in vitro : ce sont des embryons humains congelés, dits surnuméraires ou “sans projet parental”. Certains Etats membres de l’Union européenne autorisent aussi la production d’embryons humains à des fins uniquement d’expérimentation et de destruction sans passer par la procréation médicalement assistée. Les cellules prélevées sont des cellules souches pluripotentes supposées capables de générer tous les tissus d’un corps adulte.

*      Les cellules souches adultes, dont les sources d’extraction sont à présent bien documentées, proviennent de la matrice du cordon ombilical du nouveau-né, des tissus placentaires et de la plupart des tissus d’un organisme humain adulte. Elles sont multipotentes (capables de générer plusieurs types de cellules différenciées), voire pluripotentes.

  1. Les cellules souches embryonnaires

L’isolement de ces cellules requiert la désagrégation et donc la destruction du jeune embryon, d’où le débat éthique fondamental autour de cette technique. Elles sont considérées comme l’archétype de la cellule souche pluripotente ; elles prolifèrent de manière extensive en culture et ont le potentiel pour générer tout type de tissu.

Aujourd’hui, le principal obstacle à leur utilisation est un effet tumorigène — que certaines expériences ont démontré de manière incontestable — des cellules souches embryonnaires injectées. La formation anarchique de tumeurs est un problème majeur pour envisager une utilisation clinique de ces entités cellulaires : leur croissance incontrôlée est un fait qui rend impossible toute expérimentation chez l’homme et qui explique que, dans certains Etats membres qui autorisent ce genre de recherche depuis de nombreuses années, aucun début de succès thérapeutique chez l’homme n’ait pu être enregistré.

Sur le plan médiatique, c’est incontestablement la publication en ligne le 22 octobre 2006 par la revue Nature Medicine des travaux de chercheurs de l’Université Cornell de New-York qui ont mis en avant les premières désillusions concernant les cellules souches embryonnaires. En effet, l’équipe du département des neurosciences de cette université a cultivé des neurones capables de produire de la dopamine à partir de cellules souches embryonnaires avant de les greffer à des rats atteints de la maladie de Parkinson dont la cause est due à un déficit de cette substance. Il est apparu dans un premier temps que les performances des fonctions motrices des rats ayant bénéficié de cette greffe sont meilleures que celles du groupe témoin. Cependant, les chercheurs ont remarqué que le taux de neurones sécrétant la dopamine s’amenuise rapidement. Voulant comprendre ce qui se produit au niveau des cerveaux des rongeurs, ils découvrent la présence d’amas de cellules indifférenciées en voie de multiplication, potentiellement cancéreuses. C’est d’ailleurs l’expansion incontrôlée de ces cellules en division active qui explique la dilution des neurones greffés. C’est une des premières fois que les recherches expérimentales sur les cellules souches embryonnaires se heurtent de manière aussi brutale à leur potentiel cancérigène.

De plus, un autre obstacle scientifique à franchir est bien sûr le problème de la compatibilité immunitaire. Afin de maîtriser le rejet immunitaire, il faudrait pouvoir disposer de très nombreuses banques de lignées de cellules embryonnaires pour tenter de correspondre à un maximum de receveurs potentiels. Cette solution étant très difficile à mettre en place sur le plan pratique, le clonage thérapeutique est présenté alors comme le moyen idéal de sortir de l’impasse. De manière abstraite, en créant un clone embryonnaire du patient, on affirme qu’il serait théoriquement possible d’en prélever les cellules souches afin de cultiver des lignées cellulaires spécifiques du malade. Or, il s’avère que cette solution ne présente aucune perspective d’autant que tout reposait sur les travaux du professeur coréen Hwang Woo-Suk, annonçant avoir obtenu 11 lignées de cellules souches par clonage embryonnaire dans la prestigieuse revue Science. On sait à présent que les résultats étaient délibérément falsifiés, les ovocytes ayant été prélevés chez ses propres collaboratrices. L’article fut retiré et le professeur destitué. Le généticien français Axel Kahn concluait à un écroulement du mythe du clonage ainsi que de sa simple faisabilité tant les moyens financiers et technologiques colossaux dont disposait l’équipe sud-coréenne auraient dû permettre de confirmer la théorie.

  1. Les cellules souches adultes

Il y a peu, se maintenait encore le dogme traditionnel d’une absence de ces cellules souches dans un corps humain organisé. Tout au plus connaissait-on certains types de cellules pouvant être à l’origine de la formation d’entités appartenant toutes au même tissu. Depuis moins de 5 ans, de nombreuses études sont venues fissurer ce dogme, montrant l’existence et la flexibilité remarquable des cellules souches adultes. En effet, il fut prouvé en 2001 qu’une seule cellule souche de moelle osseuse adulte pouvait donner naissance non seulement à tous les types cellulaires de la moelle et du sang, mais aussi contribuer à la formation de foie, poumon, tube digestif, peau, cœur et muscle. Il existe d’ailleurs maintenant plusieurs réserves de cellules souches adultes ayant une flexibilité au moins multipotente, parfois pluripotente, qui sont identifiées : outre les cellules de moelle osseuse, il faut compter sur celles du sang périphérique, de l’oreille interne, de la muqueuse nasale, du sang du cordon ombilical, de la membrane placentaire. Des expériences publiées démontrent, à l’encontre du préjugé répandu, que ces cellules souches adultes peuvent se multiplier en culture sur de longues périodes de temps, tout en gardant leur capacité à se différencier en fournissant un nombre suffisant de cellules pour réaliser des essais thérapeutiques. De plus, ces cellules ont montré une étonnante capacité à trouver leur destination (phénomène connu sous le nom de homing) sur le site des tissus endommagés.

Citons deux exemples pertinents de sources novatrices de ces cellules souches adultes.

1° Thérapies multiples recourant à des cellules souches du tissu adipeux

Tout d’abord, il est apparu récemment que le tissu adipeux est un réservoir de cellules souches. En France, l’équipe CNRS-Inserm de Louis Casteilla avait démontré en 2004 qu’il était possible d’obtenir in vitro des cellules cardiaques à partir de cellules adipeuses. Un nouveau pas a été franchi en 2005. Le directeur du laboratoire de l’Inserm Cellules souches et différenciation, Christian Dani, ainsi que Gérard Ailhaud, de l’Institut de signalisation du CNRS, ont réussi à obtenir, à partir de tissu adipeux de jeunes adultes, des cellules souches multipotentes dénommées hMADS (Human Multipotent Adipose Derived Stem Cell), pouvant donner naissance, en fonction de leur environnement, à des cellules musculaires, osseuses ou cartilagineuses. Une fois isolées et mises en culture, ces cellules ont présenté une forte capacité de prolifération, des chromosomes normaux, une absence de caractère tumorigène et pas de réaction de rejet. En effet, les chercheurs ont remarqué que ces cellules n’exprimaient que faiblement les antigènes d’histocompatibilité responsables du phénomène de rejet des greffes.

Sachant que chaque individu sain possède du tissu adipeux à raison de 10% de son poids, il est facile de comprendre que nous avons affaire à une source très intéressante pour la réparation des tissus osseux, musculaires et cartilagineux.

Rodriguez AM, Pisani D, Dechesne CA, Ailhaud G, Dani C et al. Transplantation of a multipotent cell population from human adipose tissue induces dystrophin expression in the immunocompetent mdx mouse, Journal of Experimental Medicine, 2 May 2005.

2° Thérapies multiples recourant à des cellules souches du cordon ombilical

D’autre part, les cellules souches issues du sang du cordon ombilical sont extrêmement prometteuses. L’équipe des professeurs McGuckin et Forraz de l’Université de Newcastle est maintenant bien connue. Grâce à une technologie issue de la NASA faisant appel à des bioréacteurs fonctionnant en microgravité, ils ont pu isoler des cellules souches ombilicales en très grande quantité. Fait étonnant, la plasticité de ces cellules est quasiment identique à celles issues de l’embryon, de nombreuses expériences témoignant qu’in vitro et in vivo, elles sont parvenues à régénérer des tissus osseux, cartilagineux, vasculaires, musculaires, nerveux, hépatiques et cardiaques. Ces cellules souches ont un profil biochimique similaire aux cellules souches embryonnaires et ont été appelées Cord Blood-derived Embryonic-like stem cells (CBE’s) pour qualifier leur capacité exceptionnelle de différenciation. Le docteur Forraz estime que pas moins de 70 maladies seraient potentiellement bénéficiaires de cette thérapie. Alors que 100 millions d’enfants naissent chaque année dans le monde, nous disposons d’une source universelle et gratuite qui pourrait être institutionnalisée au sein de banques publiques stockant le sang de cordon. D’ores et déjà, le Japon est depuis 2004 la première nation à réaliser plus de greffes de cellules souches de cordon que de moelle osseuse dans certains cancers et leucémies de tout type.

Ces analyses sont partagées par de nombreux chercheurs européens, en particulier par les professeur Eliane Gluckman (qui a réalisé la première greffe mondiale de sang de cordon en 1987) et Gregory Benichou, titulaire de la chaire Bioéthique et innovation à l’Essec de Paris. Ils viennent de créer ensemble la fondation Eurocord dont la vocation sera de financer le stockage et la recherche sur les cellules souches ombilicales.

McGuckin CP, Forraz N, Baradez NO, et al. Production of stem cells with embryonic characteristics from human umbilical cord blood. Cell Prolif 2005; 38 : 245-55.

Il n’est pas possible ici de rapporter tous les cas publiés concernant l’efficacité des cellules souches adultes dans le traitement de modèles animaux de maladie.

Attardons-nous plutôt à mettre en valeur 3 études très intéressantes portant déjà sur des patients dans différents Etats membres et qui méritent d’être relatées tant elles sont révélatrices.

1° Thérapie cardiaque recourant à des cellules souches de la moelle osseuse

Le professeur Strauer, du département de cardiologie de l’Université Heinrich Heine, est à l’origine de ce qu’on appelle la procédure de Düsseldorf, laquelle consiste à améliorer la fonction cardiaque de patients ayant subi un infarctus du myocarde aigu en injectant, via les artères coronaires ou à travers le myocarde lui-même, des cellules souches de la propre moelle osseuse du malade. Ces dernières se sont différenciées en cellules cardiaques, obtenant ainsi une réduction de la taille de l’infarctus avec un bénéfice persistant après 3 années de recul.

Strauer BE, Brehm M, Zeus T, et al. Regeneration of human infarcted heart muscle by intracoronary autologous bone marrow cell transplantation in chronic coronary disease, JACC 2005 ; 46 : 1651-1658.

2° Thérapie recourant à des cellules souches de la muqueuse olfactive

Le docteur Lima de l’Hôpital Egas Moniz à Lisbonne, après des expérimentations animales très concluantes, a réalisé un protocole extrêmement innovant sur plusieurs patients atteints de lésions graves de la moelle osseuse. Il a en effet transplanté des cellules souches prélevées dans la muqueuse olfactive de ces personnes, ce qui a permis une amélioration significative des tests neurologiques après 18 mois d’observation. Les premières améliorations significatives (amélioration de la sensibilité des membres inférieurs, de la contraction et de la force musculaires, reprise d’un début de locomotion “à quatre pattes”, puis de la marche aidée, …) peuvent apparaître dans les 3 à 6 mois suivant une opération nécessitant l’intervention de deux neurochirurgiens et de deux chirurgiens ORL. Pour certains malades, un début de reprise de la marche a été possible. L’équipe portugaise est pionnière dans le monde et suscite l’intérêt de plusieurs autres pays qui vont travailler prochainement selon les mêmes procédures.

Lima C, Vital JP, Escada P, Ferreira H, Capucho C, Peduzzi J. Possible uses of stem cells in the lesions of the spinal cord, Stem cells, Abstract book, September 2006.

3° Thérapies multiples recourant à des cellules souches de la moelle osseuse

Le professeur Habib, gastroentérologue britannique réputé, a obtenu quant à lui des résultats encourageants en ce qui concerne les cirrhoses du foie, le Collège Impérial de Londres l’autorisant à passer en phase clinique de type II avec un recrutement beaucoup plus important de malades. Sa technique consiste à isoler des cellules souches dites CD34+ au sein de la moelle osseuse avant de les réinjecter dans le foie défaillant ; il a montré qu’une amélioration significative de la fonction hépatique était observée après 15 jours, ce type de cellules souches ayant rapidement abouti à des hépatocytes sains.

Habib NA, Lechler R, Apperley J, et al. Characterization and clinical application of human CD34+ stem cell populations mobilized into the blood by granulocyte colony stimulating factor, Stem Cells, Vol. 24 n.7, July 2006, pp.1822-1830.   

Enfin, il est à noter qu’aucun effet secondaire à long terme n’a pour l’instant été signalé contrairement aux problèmes redoutables que posent les cellules issues d’embryons puisqu’elles présentent, comme on l’a dit, des risques de prolifération tumorale anarchique.

III. CONCLUSIONS

En donnant en quelque sorte la parole à des scientifiques expérimentés étudiant les cellules souches non embryonnaires et dont les travaux ont déjà bénéficié de publications dans les plus prestigieuses revues médicales et scientifiques, ce texte voudrait servir une politique européenne de recherche biomédicale efficace et innovante. Il voudrait aussi libérer les intelligences en mettant en lumière les faits scientifiques et l’efficacité thérapeutique de ces cellules souches somatiques. Nous avons conscience que cela met indirectement en cause la désinformation qui régnait jusqu’alors.

La mise en valeur de la supériorité thérapeutique et éthique de l’utilisation des cellules souches non embryonnaires conforte l’idée que le développement d’une biomédecine européenne de très haute qualité qui respecte l’embryon est source de progrès pour les malades. Nous aboutissons ainsi à une convergence entre un savoir technoscientifique très pointu et une réflexion éthique respectant l’être humain dès le début de sa vie.

Les travaux présentés appellent à une interprétation biologique et philosophique de différente portée sur l’être humain. L’organisme au stade adulte n’a pas résorbé toute indétermination contrairement au dogme proclamé jusqu’alors. La présence de cellules très plastiques comme celles de cordon, au sein d’un corps humain déjà organisé, signifie que le besoin de renouvellement propre au vivant implique la présence de cette réserve cellulaire jusqu’ici très méconnue.

Tout porte à penser que cette consonance entre compétitivité scientifique, biomédicale, économique et respect de la dignité inaliénable de l’être humain (préconisé dans l’article 1 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne) ouvre des perspectives passionnantes pour une médecine régénératrice sans aucune réserve éthique.

De fait, il serait bienvenu que le nouveau programme de recherche européen, qui doit être adopté définitivement en seconde lecture début décembre, soit l’occasion de soutenir une politique publique de financement de la recherche biomédicale conforme aux valeurs fondatrices de l’Europe et aux données actuelles de la science. Le moment est arrivé pour le Parlement européen et le Conseil des Ministres de promouvoir le développement d’une recherche évitant toute transgression sur le plan éthique, tout en offrant des perspectives réalistes sur le plan médical. S’obstiner à vouloir financer des expérimentations sur les cellules souches embryonnaires, dont on a vu qu’elles ne bénéficient d’aucun espoir thérapeutique réaliste, ne peut faire partie des objectifs des institutions européennes. Compte tenu des ressources limitées allouées à la recherche, il serait totalement incompréhensible d’encourager des projets qui n’ont aucun impact prévisible sur le soulagement des malades.

En outre, tout financement communautaire d’expérimentations impliquant la destruction, même indirecte, d’embryons humains, ne prend en compte ni la problématique éthique liée à l’instrumentalisation de l’embryon humain, ni l’existence de positions diverses prises par les Etats membres de l’UE sur ce sujet. Une question éthique comme celle-ci touchant à l’essence de la vie humaine ne peut être décidée à la majorité.

Il serait donc opportun que l’article 15 de la Résolution du Parlement européen datée du 10 mars 2005 sur le commerce des ovules humains soit strictement appliqué. Celui-ci exhorte « la Commission [à] appliquer le principe de subsidiarité aux recherches sur les embryons et les cellules souches embryonnaires, afin que les Etats membres dans lesquels ce type de recherche est autorisé, financent celles-ci au moyen de leurs budgets nationaux [et] estime que l’Union devrait se concentrer sur des recherches relatives à d’autres solutions telles que celles portant sur les cellules souches adultes (et donc aussi ombilicales), que les Etats membres autorisent tous et qui ont déjà permis le traitement de patients avec succès ».

Enfin, des voix s’élèvent pour demander de tenir compte de l’avis du 5 mai 2006 de la Commission des affaires juridiques du même Parlement européen, laquelle est, selon les règles, compétente pour s’exprimer dans les questions éthiques en matière des nouvelles technologies. La commission JURI a en effet exclu le financement au titre du 7e Programme-cadre des activités de recherche qui détruisent les embryons humains ou utilisent des cellules souches embryonnaires humaines, tout en donnant priorité à des projets utilisant les cellules souches adultes permettant de sortir définitivement du dilemme éthique, sans oublier que « les Etats membres ne devraient pas être contraints de cofinancer indirectement par leur contribution au budget de l’Union européenne des activités de recherche qui sont interdites dans leur pays en raison d’objections éthiques fondamentales et essentielles ».

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Diversité des cellules souches :

Totipotentes : capables de participer à la formation de tous les tissus, elles peuvent donner naissance à un individu complet.

Pluripotentes : capables de produire pratiquement tous les types cellulaires.

Multipotentes : produisent un nombre restreint de types cellulaires.

Unipotententes : produisent une seule sorte de cellules différenciées.

Cellules souches embryonnaires :

Elles sont obtenues à partir :  – de fœtus avortés;  – d’embryons ‘surnuméraires’; – d’embryons clonés

Cellules souches embryonnaires – intérêts :

–     obtention facile (nombreux embryons congelés)

–     pluripotence

–     grand pouvoir de multiplication

Cellules souches embryonnaires – inconvénients :

–     actuellement pas d’application clinique

–     difficultés pour obtenir des lignées cellulaires pures et les maintenir

–     difficultés pour orienter la différenciation

–     formation de tumeurs et cancers

–     incompatibilité immunologique

Questions éthiques :

Les cellules souches embryonnaires s’obtiennent par l’ablation de la masse cellulaire interne du blastocyste. Cette opération signifie la destruction de l’embryon.

Cellules souches adultes :

Elles sont extraites du corps adulte, surtout du sang du cordon ombilical, de la moelle osseuse …

Il a été prouvé qu’une seule cellule de moelle osseuse adulte peut contribuer à la formation de moelle, de sang, de foie, de poumon, de tube digestif, de peau, de cœur et de muscle.

Cellules souches adultes – intérêts :

–     bonne pluripotence

–     bon pouvoir de multiplication

–     succès des cultures en laboratoire

–     succès dans le traitement d’animaux malades

–     problèmes de formation tumorale limités

–     source de traitement prometteuse

–     pas de problème éthique

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Dossier réalisé en collaboration avec Pierre-Olivier Arduin, directeur de l’Institut français d’Ethique, Tours, France.

Institut Européen de Bioéthique

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Op weg naar een foutloos aansprakelijkheidssysteem?

De manier waarop de medische aansprakelijkheid wordt gereglementeerd staat reeds enkele jaren ter discussie. De hervorming van een op fout gebaseerd systeem van medische aansprakelijkheid naar een foutloos aansprakelijkheidssysteem werd evenwel meermaals uitgesteld omwille van de onzekerheid over de meerkost van een dergelijke wijziging. Een rapport van het Federaal Kenniscentrum voor de Gezondheidszorg (KCE) heeft licht op de zaak geworpen. Op 13 oktober 2006 diende de regering een wetsontwerp in met als doel het instellen van een systeem van foutloze aansprakelijkheid. Indien het wetsontwerp binnen de vooropgestelde termijn wordt gestemd, zullen vanaf januari 2008 (meer) slachtoffers van medische fouten sneller en efficiënter kunnen worden vergoed.

Vergoeding van schade uit medische ongevallen onder het huidige aansprakelijkheidsstelsel: een lijdensweg

Het huidige aansprakelijkheidsstelsel, de zogenaamde burgerlijke aansprakelijkheid, is in het verleden zowel voor de arts als voor de patiënt ontoereikend gebleken. Indien een patiënt vandaag schade lijdt ten gevolge van een medische interventie, zal deze de fout van de beroepsbeoefenaar dienen te bewijzen. Slachtoffers ervaren dit vaak als een juridische lijdensweg omwille van de zeer zware bewijslast. Het aantonen van een fout gaat meestal gepaard met een opeenvolging van medische expertises en mondt vaak uit in ellenlange procedures met torenhoge proceskosten. In de praktijk is het bovendien zo dat niet elk medisch ongeval het resultaat is van een medische fout zodat slachtoffers vaak niet-vergoed achterblijven.

Ook beroepsbeoefenaars ervaren het huidige systeem als ontoereikend en onrechtvaardig. De vrees voor aansprakelijkheidsclaims leidt tot een defensieve houding bij artsen, waarbij risicovolle interventies systematisch worden gemeden, vaak ten nadele van het welzijn van de patiënt. Het niet durven erkennen van medische fouten verhindert bovendien het tijdig opsporen van probleemgebieden waar medische ongevallen frequent voorkomen. Dit bemoeilijkt het ontwikkelen van preventieve maatregelen. De toename van het aantal rechtszaken heeft er ook toe geleid dat verzekeringpremies hoog oplopen en dat sommige schade zelfs niet-vergoedbaar is geworden. De verzekeringspremies die artsen vandaag betalen om hun aansprakelijkheid te dekken in het geval van een medische fout lopen op tot meer dan 40 miljoen euro per jaar. Nauwelijks de helft van deze som wordt gebruikt om de benadeelden te vergoeden. De andere helft van de premies gaat naar experts, advocaten en administratieve kosten. Dit is voor de artsen die steeds hogere premies betalen, noch voor de slachtoffers van medische fouten, die zelden worden vergoed, een bevredigende situatie.

Het huidige wetsontwerp heeft met het instellen van een foutloze aansprakelijkheid de bedoeling slachtoffers van medische ongevallen sneller en efficiënter te vergoeden. Vanuit budgettair standpunt biedt de wijziging van de rechtsregels inzake medische aansprakelijkheid die de regering overweegt, een aantal interessante perspectieven: ze maakt het mogelijk om een groter aantal schadegevallen te vergoeden dan in het huidige systeem, met een meerkost die proportioneel in mindere mate stijgt. De keerzijde daarvan is echter dat omwille van de betaalbaarheid van het systeem het noodzakelijk is vrijstellingen en plafonds in te stellen voor sommige vergoedingsposten. Dit heeft tot gevolg dat schadelijders in tegenstelling tot het huidige systeem geen integrale schadevergoeding zullen kunnen claimen.

De krachtlijnen van het wetsontwerp

Vergoedbare schade

Het wetsontwerp schaft de verplichting af om de fout van de beroepsbeoefenaar te bewijzen om schadevergoeding te bekomen voor een medisch ongeval. In plaats daarvan worden een aantal grenzen vastgelegd binnen dewelke schade die door beroepsbeoefenaars of verzorgingsinstellingen wordt veroorzaakt, in aanmerking komt voor vergoeding. De schade moet het gevolg zijn van de zorgverlening of het niet-verlenen van rechtmatig verwachte zorg, rekening houdend met de stand van de wetenschap of van een infectie volgend uit de verleende zorg, behalve indien die infectie redelijkerwijze had moeten worden verdragen.

Uitsluitingen

Voor een aantal gevallen sluit het wetsontwerp schadevergoeding uit of stelt het beperkingen. Vergoeding voor schade als gevolg van de oorspronkelijke gezondheidstoestand van de patiënt en/of de voorzienbare evolutie ervan, wordt uitgesloten. De opzettelijke fout van de patiënt alsook de normale, voorzienbare risico’s en neveneffecten van een interventie geven evenmin aanleiding tot schadevergoeding. Ook de schade volgend uit noodzakelijke zorg, zonder dewelke het leven van de patiënt in gevaar zou zijn geweest of zonder dewelke zich ernstige gevolgen zouden hebben voorgedaan wordt van vergoeding uitgesloten. Indien zorg wordt verleend naar aanleiding van een arbeidsongeval zal de vergoedingsregeling, bepaald in de arbeidsongevallenwet, van toepassing zijn. Schade ten gevolge van medische experimenten valt onder het vergoedingssysteem van de wet betreffende de medische experimenten op de menselijke persoon. Ten slotte worden vorderingen tot schadevergoeding ten gevolge van het feit “geboren te zijn” (de zogenaamde wrongfullifeclaims), ingesteld door een kind dat met een handicap is geboren, uitgesloten en wordt de mogelijkheid tot het verkrijgen van schadevergoeding in hoofde van de ouders van kind met een niet-ontdekte handicap beperkt.

Uitsluiting van de regels van het burgerlijke aansprakelijkheidsstelsel

Het instellen van een vordering via de regels van het burgerlijke aansprakelijkheidsstelsel wordt door het wetsontwerp uitgesloten. Het afschaffen van het foutconcept betekent echter geen vrijbrief voor beroepsbeoefenaars voor onverantwoord handelen. Voor opzettelijke of zware fouten van de beroepsbeoefenaar of de zorginstelling zal nog steeds een beroep kunnen worden gedaan op de regels van de burgerlijke aansprakelijkheid, zodat slachtoffers integrale schadevergoeding kunnen bekomen. Het huidige wetsontwerp formuleert een lijst van zware fouten. Bovendien blijft het mogelijk een strafvervolging in te stellen tegen de betrokken beroepsbeoefenaar of verzorgingsinstelling. Aangezien handelingen van beroepsbeoefenaars snel als inbreuk op de strafwet kunnen worden gekwalificeerd (o.a. onopzettelijk slagen en verwondingen) blijft de kans op bestraffing door de strafrechtbanken aldus reëel. Hierbij behoudt het slachtoffer de mogelijkheid om samen met de strafvervolging ook een vordering tot schadevergoeding in te stellen. Deze schadevergoeding beperkt zich echter tot 1 symbolische euro zodat de facto enkel het systeem van de foutloze aansprakelijkheid zal instaan voor de schadevergoeding van de slachtoffers.

Verplichte verzekering

Er wordt aan de beroepsbeoefenaars en de verzorgingsinstellingen de verplichting opgelegd een verzekering af te sluiten. Verzorgingsinstellingen dienen een verzekering af te sluiten voor alle verstrekkingen die door een beroepsbeoefenaar worden uitgevoerd binnen de verzorgingsinstelling. De verzorgingsinstelling kàn, maar is evenwel niet verplicht een verzekering af te sluiten voor de prestaties uitgevoerd buiten de verzorgingsinstelling door verbonden beroepsbeoefenaars. Beroepsbeoefenaars die niet verbonden zijn aan een verzekeringsinstelling of die prestaties uitvoeren buiten de verzorgingsinstelling moeten zichzelf verzekeren. Verzekeringscontracten, afgesloten door beroepsbeoefenaren of verzorgingsinstellingen, moeten ook steeds schade veroorzaakt door organen en aangestelden dekken wanneer onder hun verantwoordelijkheid en controle. De modaliteiten van het verzekeringscontract worden bepaald in het wetsontwerp. Indien geen verzekering werd afgesloten door de betrokken beroepsbeoefenaar of verzorgingsinstelling zal de schadelijdende patiënt of zijn rechtsverkrijgende(n) een verzoek tot schadeloosstelling kunnen instellen bij het gemeenschappelijk waarborgfonds dat op haar beurt de schadevergoeding en de vervallen premies zal kunnen terugvorderen van de nalatige partij.

Verzoek tot schadeloosstelling bij het Fonds voor de vergoeding van ongevallen bij medische verzorging

De patiënt of zijn rechtsverkrijgende(n) kunnen schadevergoeding claimen voor medische zorg, bijstand van derden, economische schade (of loonverlies), morele schade en begrafeniskosten. Binnen de 5 jaar na de kennis van de schade of maximaal 20 jaar na het feit dat de schade heeft veroorzaakt kan een verzoek tot schadeloosstelling worden ingediend bij het Fonds voor de vergoeding van ongevallen bij medische verzorging. Het Fonds zal dan het verzoek overmaken aan de betrokken verzekeringsonderneming. De verzekeringsonderneming legt een voorstel van vergoedingsbeslissing voor aan het fonds dat al dan niet akkoord gaat met dit voorstel. Indien het Fonds niet akkoord gaat, formuleert het een gemotiveerd tegenvoorstel. Indien onenigheid blijft bestaan tussen de verzekeringsonderneming en het Fonds, wordt een voorlopig bedrag vastgesteld en wordt de zaak doorverwezen naar een arbiter, gezamenlijk aangesteld door het Fonds en de betreffende verzekeringsonderneming. Deze zal de uiteindelijke beslissing nemen. Voor elke etappe die het dossier aflegt is een termijn vastgesteld. Tussen het indienen van het verzoek en de vergoedingsbeslissing van het Fonds en de verzekeringsinstelling mogen maximaal 180 dagen liggen.

De verzoeker heeft de mogelijkheid om tegen de uiteindelijke beslissing een beroep in te stellen bij de arbeidsrechtbank en heeft eventueel de mogelijkheid van hoger beroep bij het Arbeidshof. Het wetsontwerp voorziet dat zowel het Fonds als de verzekeringsonderneming zullen instaan voor de schadevergoeding. De vergoedingssleutel dient echter nog te worden bepaald.

Studie van het Federaal Kenniscentrum voor de Gezondheidszorg betreffende de kost van een foutloos aansprakelijkheidssysteem

De hervorming van een op fout gebaseerd systeem van medische aansprakelijkheid naar een foutloos aansprakelijkheidssysteem werd meermaals uitgesteld omwille van de onzekerheid over de meerkost van een dergelijke wijziging. In oktober 2003 verzocht de ministerraad het KCE (1) hierover duidelijkheid te brengen.

Het KCE kon voor haar berekening een beroep doen op de gegevens uit een steekproef van een 400-tal verzekeringsdossiers afgesloten tussen 2001 en 2005, ter beschikking gesteld door Assuralia, de beroepsvereniging voor verzekeringsondernemingen. De totaalkost voor het nieuwe aansprakelijkheidssysteem werd geraamd op 142 miljoen euro. De kost van het nieuwe systeem kan evenwel dankzij de invoering van vrijstellingen en plafonds en de hogergenoemde wettelijke uitsluitingen en vergoedingsvoorwaarden binnen de perken worden gehouden. Om redenen van billijkheid is het overdreven gebruik van vrijstellingen en plafonds om de kosten van het nieuwe systeem in te perken echter af te raden. Temeer daar het wetsontwerp niet meer voorziet in de mogelijkheid voor slachtoffers om een beroep te doen op de burgerlijke aansprakelijkheid. In het huidige wetsontwerp zijn de maximum- en minimumwaarden, waarbinnen vrijstellingen en plafonds dienen te vallen, vastgelegd. De precieze bedragen zullen nader worden bepaald. Afhankelijk van een aantal hypotheses zou men tot een verminderde kost van 9 miljoen euro tot een verhoogde kost van 49 miljoen euro kunnen komen ten opzichte van het huidige systeem van vergoeding van medische schade.

Verwacht wordt dat het nieuwe systeem zal worden gefinancierd door verzekeringspremies van de beroepsbeoefenaars en de verzorgingsinstellingen, een bijdrage van het Riziv en de overheid, en een patiëntenbijdrage.

 

Imgard Vinck,

juriste Federaal Kenniscentrum voor de Gezondheidszorg

(1) Voor het volledige rapport: http://www.kce.fgov.be